Proust, auteur moderne et inclassable

Exemplaire signé, vendu aux enchères en 2016
Exemplaire signé, vendu aux enchères en 2016 ©Maxppp - Christophe Petit Tesson
Exemplaire signé, vendu aux enchères en 2016 ©Maxppp - Christophe Petit Tesson
Exemplaire signé, vendu aux enchères en 2016 ©Maxppp - Christophe Petit Tesson
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Dans cet épisode d'Un été avec... Proust, il est question d'identité. Juif et catholique, solitaire et mondain, romancier et un peu philosophe... l'auteur se sent, dans de nombreux domaines, double.

Avec

En être ou ne pas en être.

C’est en ces termes que Robert de Saint Loup, l’ami du narrateur, désigne le salon des Verdurin, au chapitre III de Sodome et Gomorrhe. Ce salon, cette « secte » comme il l’appelle, il ne souhaite pas y appartenir, et il ne souhaite surtout pas y être introduit. Cela ne l’intéresse pas. Saint Loup s’oppose ainsi au narrateur et au baron de Charlus qui font partie de ce cercle mondain, et qui répondent à toutes ses invitations.

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Marcel Proust et ses amis
Marcel Proust et ses amis
© Radio France - Gallica - Bibliothèque Nationale de France

Il y aurait donc deux possibilités de se comporter dans le monde pour l’auteur : il suffit juste de choisir son clan…

Cela paraît simple pour les personnages de À la recherche du temps perdu. Cela l’a moins été pour Marcel Proust lui-même qui a porté toute sa vie, et qui porte encore, la question de son identité sociale. Juif et catholique, solitaire et mondain, romancier et un peu philosophe : Proust est soumis, dans tous les domaines de sa vie, à cette dualité, à ce clivage, qu’il n’a cessé de fuir.

Alors que cela révèle-t-il de lui et de l’image que nous avons de lui aujourd’hui ?

  • Archive : la voix de Roland Barthes (archive INA)
  • Lecture : extrait de "Du côté de chez Swann", lu par André Dussollier, coffret CD Editions Thélème

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