

Washington hausse le ton avec l’Arabie saoudite, après la déclassification de documents révélant l’implication du prince héritier dans l’assassinat du journaliste Jamal Kashoggi. Réel tour de vis ou mise en garde symbolique ?
Agnès Levallois (Maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, vice-présidente de l'iReMMO (Institut de Recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient)).
Vendredi dernier, la CIA publiait son rapport sur le meurtre du journaliste saoudien dissident Jamal Kashoggi. Celui-ci avait été sauvagement assassiné en 2018 alors qu’il était sous protection américaine dans le consulat saoudien d’Istanbul. Cette publication était très attendue et a permis de confirmer l**’implication du prince héritier Mohamed ben Salman** (dit « MBS ») dans cet assassinat, lequel, selon la CIA, n’aurait pu se produire sans son autorisation explicite.
Cependant, nulle sanction envers MBS n’a été prononcée par la Maison Blanche, qui s’est exprimée sur le sujet hier. Mi-février, la porte-parole du gouvernement américain avait pourtant évoqué un « recalibrage » des relations avec l’Arabie saoudite.
Le royaume wahhabite demeure en effet un allié de poids dans la région que les États-Unis ne peuvent se permettre d’aliéner : cinq bases militaires américaines sont implantées sur son sol, et les Saoudiens sont les relais de la politique américaine au Moyen-Orient face à l’Iran. Dès lors, de quels leviers d’action dispose l’Amérique de Joe Biden pour mettre en œuvre sa « diplomatie des valeurs » annoncée dans le discours du président du 4 février ?
Avec nous pour en parler
Agnès Levallois est maître de recherches à la Fondation de la Recherche Stratégique et vice-présidente de l'IREMMO.
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La Corée du Sud, pays au plus faible taux de natalité de l’OCDE, voit sa population vieillir. Les plus de 65 ans qui représentent une part de plus en plus importante des sud-coréens, font face au défi de la pauvreté.
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