En Egypte, depuis le 20 septembre dernier, il y a comme un écho des Printemps arabes. La jeunesse est descendue dans la rue, comme en 2011, pour protester contre le président en place, Abdel Fattah Al-Sissi. Analyse avec Khattar Abou Diab, chercheur en géopolitique du monde arabe, et un reportage de Martin Roux.
- Khattar Abou Diab politologue et professeur à l'université Paris-Sud, Directeur du Conseil Géopolitique-Perspectives
La contestation se propage en Egypte, aux cris de « Sissi, dégage! ». La population fait entendre sa déception envers le président en place, Abdel Fattah al-Sissi, soupçonné de corruption. Ainsi, début septembre, un entrepreneur égyptien, Mohamed Aly, a accusé le chef de l'Etat d'avoir dépensé des « millions de livres égyptiennes de fonds publics (...) dans des palais présidentiels ». Des propos qui ont rencontré un fort écho parmi la population égyptienne, dont près d'un tiers vit au-dessous du seuil de pauvreté.
Une manifestation a déjà en lieu le 20 septembre au Caire, qui devait être reconduite le vendredi suivant, face à des dispositifs de police renforcés - notamment autour de la célèbre place Tahrir, lieu symbolique des premiers émois du printemps arabe. Face à la volonté de fermeté affichée par le gouvernement, les observateurs ont craint une répression dans le sang. Finalement, ce second rassemblement a été assez sporadique, rapidement dispersé par les forces de l'ordre. Une faible mobilisation, bridée par la peur, qui ne retire rien au caractère inédit de ces soulèvements contre al-Sissi.
Hier, Alaa-Abdel Fattah, l'un des militants iconiques du Printemps arabe de 2011, a de nouveau été capturé par la police, pris dans une vague de plus d'un millier d'arrestations menées suite au 20 septembre. Un symbole du durcissement de la réponse gouvernementale à la protestation qui gronde. Car si al-Sissi affiche un visage serein face aux médias, le dispositif sécuritaire hors-norme mis en place ces derniers jours traduit bien une posture défensive, voire inquiète.
Quelles sont les perspectives de ce début de protestation ? Nous en parlons aujourd'hui avec Khattar Abou Diab, enseignant à l'Université Paris-Sud et politologue spécialiste du Moyen-Orient. Nous entendrons également un reportage de Martin Roux, qui s'est rendu auprès de jeunes étudiants pour entendre leur colère, dans les rues d'une capitale étroitement surveillée.
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