Le numérique est en train de changer le monde... Plutôt que d'y voir un danger, on peut aussi y voir une opportunité. C'est ce que rappelle le Conseil National du Numérique…
Le Conseil National du Numérique vient de publier un « manifeste » qui entend défendre huit priorités, ici en France et, à partir de là, sur tout le continent.
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Guy Mamou-Mani, vice-président du Conseil National du Numérique était au micro de Nicolas Demorand : "Aujourd'hui le numérique est en train de changer le monde - donc changer les entreprises, changer les citoyens, changer les consommateurs, [...] changer le fonctionnement de l'Etat..."
L'Etat plateforme
Guy Mamou-Mani présente l'Etat-plateforme comme "une transformation complète de tout les fonctionnements de l'Etat. Par exemple qu'il n'y ait plus de papier dans l'ensemble des formalités. C'est aussi un Etat qui va être beaucoup plus pro-actif, plus flexible grâce aux outils numériques".
Françoise Mercadal-Delasalles :
A l'ère de la transition numérique, [...] il y a un besoin de participer à la décision publique. La décision finale restera l’apanage de nos élus.
Le numérique sous Macron
Françoise Mercadal-Delasalles :
Comment faire, à l'heure où il y a 4 milliards d'utilisateurs de téléphones portables, avec l'énergie qu'ils consomment, pour faire en sorte que tout cela soit résilient avec la transition écologique ?
Les grands sujets du Numérique aujourd'hui sont :
- intelligence artificielle
- transition numérique de PME
- inclusion
- la convergence de la transition numérique et de la transition écologique
- la substitution d'emplois par les robots
- ...
Quelle position pour la France sur le numérique ?
Françoise Mercadal-Delasalles : "La transition numérique est mondiale. Nous avons les meilleurs ingénieurs du monde, des citoyens avides d'utiliser ces technologies... Et pourtant il y a une sorte d’asymétrie entre la puissance financière, commerciale, juridique des USA et de la Chine et puis, hélas, la puissance de l'Europe et de la France".
Le marché français en tant que tel n'est pas suffisant.
Guy Mamou-Mani : "Il faut que nous ayons le marché européen. Il faut aussi qu'il y ait une harmonisation, des règles du jeu qui soient communes (la protection des données, l'équilibre liberté/sécurité...)".
Nous avons raté la révolution du cloud, selon Françoise Mercadal-Delasalles : "Aujourd'hui il y a deux monopoles mondiaux : Amazon et Microsoft. Je voudrais que mes données soient hébergées en Europe, c'est très compliqué !"
Devant nous il y a la révolution de l'intelligence artificielle, et ça il ne faut pas qu'on la rate !
Une Europe du numérique ?
Guy Mamou-Mani : "Une des grandes forces de la France, c'est son industrie du numérique. Nous avons de magnifiques écoles d'ingénieurs et universités, nous avons dispositifs qui sont très intéressants pour favoriser la création numérique (le crédit impôt recherche, le statut de jeune entreprise innovante...). Tout cela donne une vraie opportunité à la France d'être un peu leader sur ces sujets au niveau européen. Nous qui cherchons une nouvelle vision pour l'Europe, voilà une opportunité !"
Nicolas Demorand intervient : "Nous sommes toujours atterrés de voir, même pendant une grande campagne présidentielle, ces sujets-là qui restent de l'ordre du périphérique : tel candidat se sert de What'sApp, un autre préfère telle chaîne YouTube et ça en reste là !
On ne voit pas la puissance transformatrice que peuvent avoir ces questions-là !
Guy Mamou-Mani confirme ce constat : "Tous les candidats se sont dit « C'est un peu stressant le numérique : déshumanisation, uberisation, suppression d'emplois… » C'est stressant si on résiste. Mais si on surfe sur cette vague, c''est au contraire la magnifique opportunité de retrouver de la compétitivité, de la création d'emploi, de l'export, de la réhumanisation !"
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