Pologne : quand les femmes se mobilisent pour défendre leur droit

Rassemblement à Varsovie le 24 octobre 2016, manifestation contre les efforts des dirigeants conservateurs du pays Renforcer la loi polonaise sur l'avortement
Rassemblement à Varsovie le 24 octobre 2016, manifestation contre les efforts des dirigeants conservateurs du pays Renforcer la loi polonaise sur l'avortement ©AFP - JANEK SKARZYNSKI
Rassemblement à Varsovie le 24 octobre 2016, manifestation contre les efforts des dirigeants conservateurs du pays Renforcer la loi polonaise sur l'avortement ©AFP - JANEK SKARZYNSKI
Rassemblement à Varsovie le 24 octobre 2016, manifestation contre les efforts des dirigeants conservateurs du pays Renforcer la loi polonaise sur l'avortement ©AFP - JANEK SKARZYNSKI
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Face à la mobilisation sans précédent des femmes, le gouvernement polonais renonce à un projet de loi visant à interdire l’interruption volontaire de grossesse.

"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." Ces mots de Simone de Beauvoir résonnent aujourd’hui avec une intensité particulière.

Durant sa campagne, le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, s’est engagé à nommer des juges conservateurs à la Cour suprême pour pouvoir abolir le droit fédéral de mettre fin à une grossesse. En Europe, où prévaut la libéralisation, quelques pays continuent cependant de la soumettre à des conditions très restrictives. Deux pays l’interdisent : l’Irlande, et l’île de Malte, où l’avortement est un acte criminel entraînant une peine de prison de trois ans pour la femme et le praticien.

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En Pologne, la situation est grave. Libre pendant la période communiste, le droit à l’avortement a été restreint en 1993, sous l’influence de l’église catholique. Les Polonaises, se sont massivement mobilisées ces derniers mois contre une tentative de réforme de l’IVG qui visait de facto à l’interdire. Les ultra-conservateurs au pouvoir et l’Église avançaient d’un même pas jusqu’à ce que des manifestations monstres bloquent le processus.

Pour nous en parler Nicolas Demorand reçoit Barbara Nowacka membre du comité « Sauvons les Femmes » qui vient de recevoir le Prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes 2017.

Traduction assurée par Magdalena Kempa,

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