Les tensions entre Iran et Etats-Unis s'intensifient. Après la crise des frappes aériennes sur deux sites pétroliers saoudiens, le ton de Donald Trump se fait accusateur envers son homologue iranien. Analyse avec Pierre Grosser, professeur d'histoire des relations internationales.
- Pierre Grosser historien, spécialiste des relations internationales, membre du Centre d’histoire de Sciences Po.
Entre les Etats-Unis et l'Iran, le ton se durcit, alors que des tensions diplomatiques existaient déjà depuis la fin de l'année 2018 - Donald Trump avait alors retiré la diplomatie américaine de l'accord sur le nucléaire iranien (JCPOA).
La stratégie du chef de l'Etat américain semble ambivalente. Alors que le limogeage du conseiller John Bolton - partisan d'une ligne très dure envers l'Iran - laissait entrevoir un apaisement, Trump a ensuite menacé l'Iran de frappes militaires... Entre bravades et frilosité face à une potentielle guerre, la ligne américaine est changeante.
En cause cette fois, les frappes qui ont endommagé des sites pétroliers saoudiens le 14 septembre dernier. Si l'attaque a été revendiquée par des rebelles houthites de la région, l'administration Trump accuse le gouvernement iranien d'être directement impliqué. Des doutes partagés par une partie de la communauté internationale, qui estime peu probable que ces rebelles yéménites disposent de moyens matériels aussi amples.
La diplomatie iranienne est restée ferme après ces accusations, refusant d'abord la négociation et évoquant la possibilité d'une réponse militaire face à l'ingérence américaine au Moyen-Orient. Devant la menace d'un conflit armé, Washington a finalement reculé, promettant plutôt des sanctions économiques envers les Iraniens. Les deux chefs d'Etat ont par ailleurs évoqué l'éventualité d'une rencontre bilatérale dans le cadre de l'Assemblée Générale de l'ONU, cette semaine.
Quelles sont les perspectives de la diplomatie américaine en Iran et plus largement au Moyen-Orient, tandis qu'elle paraît encore floue et contradictoire ? Avec nous pour en discuter, Pierre Grosser, professeur d'histoire des relations internationales à Sciences Po Paris.
- Le bruit du monde... nous emmène à l'Assemblée Générale des Nations Unies, à Washington, dans les coulisses des rencontres du président Macron avec ses homologues américain et iranien. Par Cyril Graziani
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