Ce phénomène qui touche de plus en plus de jeunes : les week-ends de "vieux" !

Le tricot
Le tricot ©Getty
Le tricot ©Getty
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Une série d’indicateurs le montrent, la jeunesse des années 2020 plébiscite les loisirs apparentés aux seniors.

A quoi bon sortir en boîte quand on peut se faire une bonne soirée bingo ? Une série d’indicateurs le montrent, la jeunesse des années 2020 plébiscite les loisirs apparentés aux seniors. A ce rythme-là, le magazine « Notre Temps » deviendra peut-être la nouvelle bible du cool !

Rien que le tricot et ses « tutos » représentent aujourd'hui près de 180 milliards de vues sur la plateforme favorite de la génération Z, j'ai nommé Tik Tok.

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Tricots, macramés, mais aussi céramiques, puzzles ou maquettes : les activités manuelles cartonnent chez ceux et celles qui ont grandi dans l’obsolescence et le virtuel. Une génération qui veut désormais apprendre à « bâtir » et « réparer » les choses, comme l’analyse la sociologue Nina Rolin pour la revue L’ADN.  

Les « digital natives » se sont retrouvés particulièrement démunis face à un monde en crise constante. En manque de prises sur le réel, ils et elles ont donc décidé de mettre les mains dedans ! Logique.

Le succès de la pêche et du jardinage, chez les jeunes, participe de ce même mouvement. Dans un esprit de reconnexion au réel et à la nature plus roche de l’émission « Silence ça pousse » que du film « Into the Wild ». Il ne s’agit pas de survivre dans un van en pleine nature mais de filmer ses plantes entrain de pousser pour en faire des « lives » sur Internet.

Quant à la pêche elle se pratique en bande, au cœur des villes, et sans tuer le poisson ! La pêche urbaine ou « street fishing » a considérablement augmenté chez les jeunes. Surtout depuis les confinements où elle ne figurait pas sur la liste des activités proscrites. La fédération nationale de la pêche en France a enregistré plus 7% d’adhérents chez les moins de 18 ans entre 2019 et 2021. Ils représentent désormais près d’un quart de la communauté des pêcheurs français ! Selon des chiffres publiés récemment dans journal Le Monde.

Quel impact sur le monde ?

D’abord économique. Si on reprend l’exemple du tricot, une société comme « Phildar » spécialisée dans les pelotes de laine se retrouve aujourd’hui largement bénéficiaire alors qu’elle était en déficit de 4 millions au moment de sa liquidation en 2019.

Plus profondément, si on songe à la chanson qui a donné son nom à cette chronique « Un Monde Nouveau » du groupe Feu ! Chatterton, il y avait là un bien juste pressentiment …

« Un Monde Nouveau on en rêvait tous, mais que savions nous faire de nos mains ? Zéro // Attraper le bluetooth »

Dans ce texte-voyant, imaginé juste avant le premier confinement, le chanteur Arthur Teboul identifie le problème : nous aspirons au changement mais l’humanité numérisée ne sait plus rien faire de ses mains. C’est peut-être cela qui est en train de changer.

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