LGBTQ+ : les mots pour le dire

Je ne sais plus quand est arrivé le terme « LGBT ». Là, j’avoue, j’ai peut-être levé un sourcil. « Ah bon ? C’est nouveau ? Ok. Super. Je m’y mets. » J’aime bien l’amour et j’aime bien le progrès. Marcher fièrement vers l’égalité, c’est ce qui s’appelle progresser. 

Un jour, j’ai appris que j’étais une femme cisgenre. Je me suis demandé pourquoi personne ne m’avait prévenue. Je m’étais bien intéressée au féminisme, au patriarcat, tout ça, mais cette histoire de genre m’avait échappé. J’aime bien l’amour, j’aime bien le progrès, et j’aime aussi me coucher moins bête le soir. Du coup, j’écoute quand on me parle, quand on me dit « Ben si, c’est important, tu vois, parce que c’est politique. »  

Il n’y a pas si longtemps, j’ai lu que dorénavant, ce serait intelligent de parler de communauté « LGBTQI+ ». Oui, on est d’accord, ça commence à faire beaucoup de lettres, un genre d’« inventaire à la Prévert ». Ça fait rien, je m’accroche, c’est ce qu’on attend d’une alliée.   

Surtout que, malgré mon grand âge de femme cis née au XXe siècle, j’ai encore plein de place dans mon cerveau pour apprendre des mots nouveaux. Des mots qui ne feront de mal à personne et qui pourront remplacer d’autres vieux mots pourris qu’on utilise pour s’insulter en voiture ou quand on regarde un match de foot entre potes cis. 

Allez, chiche ! Ce matin, on est des dingues, on est des punks, on est des licornes arc-en-ciel, et on s’offre un rattrapage express façon « Le genre pour les Nuls ». Je vous préviens, j'ai encore des progrès à faire.

Pour en parler ce matin :

• Clémence Allezard, journaliste à France Culture et co-présidente de l'Association des Journalistes LGBTI

• Romain Burrel, directeur de la rédaction du magazine Têtu  

• Océan, auteur, comédien, réalisateur en duplex de France Bleu Vaucluse (Avignon)

Programmation musicale  :

• Christine and the Queens feat. Dâm Funk "Damn"
• Nicola Son, « Amanha ja era »
• Taxi Girl « Cherchez le garçon »