"Invasion", "American Rust", et "J'ai tué mon mari"

Avec nous ce soir pour en parler

Nina Masson de France 24

Ava Cahen de frenchmania

Benoît Lagane du  5/7 de Mathilde Munos et de Télématin

"Invasion" sur Apple TV

Une série en 10 épisodes 

Une jeune japonaise, amoureuse planquée d’une astronaute disparue dans l’espace après la destruction de se navette, des collégiens anglais livrées à eux-mêmes après un accident de car, un soldat de l’armée américaine unique survivant d’une attaque dans le désert Afghan et une famille en pleine perdition tentent de fuir la menace de ce qui pourrait être une attaque extraterrestre.

Vous l’aurez compris Invasion est une adaptation inavouée mais criante de similarité de La Guerre des mondes de HG Wells.

Invasion, de la pure SF à la Denis Villeneuve c’est-à-dire minimisant ses effets pour se concentrer avant tout sur les drames humains face à l’apocalypse produit par Simon Kinberg scénariste producteur sur la saga X Men et producteur des Agatha Christie mis en scène par Kenneth Branagh. Avec Golshifteh Farahani, Shamier Anderson, Billy Barratt et Kutsuna Shiori.

"American Rust" sur Canal+

Une série en 9 épisodes

Il serait malvenu de vous souhaiter la bienvenue à Buell la petite bourgade de Pennsylvanie. Une ville qui vivait auparavant de la sidérurgie, industrie autrefois flamboyante mais désormais en berne. Un décor sombre et sans espoir, à l’horizon bouché, toile de fond métaphorique de ce récit qui mêle polar sombre et portrait sociologique d’une Amérique gangrenée par les nombreuses crises sociales. 

Soit la fin du rêve américain vue à travers la figure d’un shérif désœuvré et corrompu, qui enquête au début de la série sur le meurtre d’un ex-collègue. Un crime dont toutes les preuves, même s’il s’échine à les faire disparaître convergent vers le fils de sa compagne. L’évocation d’une Amérique dépressive où les classes ouvrières et moyenne ont été sacrifiées sur l’autel de la mondialisation. Pour vivre, ou plutôt pour survivre, les habitants n’ont pour seules issues que fuir la ville pour une grande métropole, taire les amours interdites ou essayer d‘oublier leur misère et leur solitude grâce à l’addiction médicamenteuse.

Une série adaptée du roman éponyme de Philip Meyer et qui vient d’être édité chez Denoël. Et au générique de laquelle on trouve Dan Futterman créateur de la série et pour mémoire scénariste des excellents Capote et Foxcatcher au cinéma ainsi que de Looming Tower pour la télévision. Côté générique un sans faute avec entre autres l’impressionnant Jeff Daniels et Maura Tierney inoubliable vedette de The Affair.

"J’ai tué mon mari" sur 13ème rue

Une série française en six épisodes 

Un soir, épuisée par une énième dispute et des années d’insultes et coups, Anna se rebelle enfin et pousse son mari du haut d’un pont. Elle choisit d’assumer son acte et attend sa mise en examen dans les couloirs du palais de justice. C’est là qu’elle découvre que son bourreau, avocat réputé, a survécu à sa chute et que leur fils, parfait objet de chantage, est désormais en danger. Pour le sauver Anna doit s’enfuir. Mais elle est poursuivie par une policière tenace.

C’est depuis les sous-sols du palais où elle a trouvé refuge que notre victime va tenter de faire toute la lumière sur cette sombre affaire et découvrir qu’elles étaient véritablement les activités – peu reluisantes je ne vous révèle rien en vous précisant cela – de son époux. Pour cela elle va s’adjoindre l’aide inespérée d’un bel ouvrier bien sexy en marcel seyant qui, pas rancunier, va lui venir en aide après avoir été retenu prisonnier et  ligoté par notre héroïne. Comme quoi, le bondage, ça ressert les liens.

J’ai tué mon mari, une série écrite par écrite par de Sophie Dab et Rémy Silk Binisti. Avec dans les rôles principaux Erika Sainte, Tiphaine Daviot et Antoine Gouy.

Le conseil littéraire

Les aventures du pilote Pirx de Stanislas Lem chez Actes Sud.

C’est un classique de la littérature de science fiction dont on avait peu à peu oublié l’existence. Si Stanislas Lem, son auteur polonais, restait connu entre autres pour avoir signé en 1961 le roman Solaris devenu sous la caméra d'Andreï Tarkovski un chef d’œuvre  du cinéma d’anticipation, on connaissait mois son soldat Pirx et les chroniques dont il fut le héros dans les années 60, époque où ses ventures sérielles furent éditées. 

Des nouvelles en forme d’épisodes distincts qui mettent en vedette ce pilote d’un vaisseau spatial dont les vols spatiaux hors de notre système solaire se soldent toutes peu ou prou par un échec. Un personnage lunaire, pas toujours taillé pour les missions qui lui sont confiés, pas assez doué, trop modeste ou trop rêveur pour endosser le costume encombrant du héros. 

Une SF humaniste et initiatique, philosophique et poétique, d’une extrême précision scientifique dans le style, qui croise parfois les planètes de l’humour et de la mélancolie. 

Une réflexion humaniste de notre condition terrestre vue à travers un anti héros attachant et faillible. Réunies pour la toute première fois dans un même recueil, ces aventures nous replongent également dans les années 60, en plein début de la guerre des étoiles et témoignent du génie visionnaire de leur auteur qui imagine dans ces pages rocambolesques un futur spatial certes un rien utopique mais terriblement crédible. 

A redécouvrir d’urgence partous les amateurs du genre.

L’effet miroir de Benoît Lagane 

Ou l’actualité racontée par une série, un épisode, un personnage ou une scène culte 

Ce soir, c’est l’actualité politique à droite toute de l’échiquier qui nous  interpelle … A travers la série the Loudest voice.

La programmation musicale

• Subterranean homesick alien, Radiohead 
• Certainty, Bick Thief
• Sorry Angel, Alex Beaupain

Le plateau télé

Ava vous conseille Les petits meurtres d'Agatha Christie sur France 2

Nina vous suggère Maradona le rêve béni sur Prime

Les conseils de Noël

Quelle est la série ? 100 énigmes visuelles pour sériephiles Par Paul Rogers.

Editions CAMBOURAKIS

Six images pour faire deviner le titre d’une série. Petit test : Une bouteille de champagne, une lotus, une rolls, une femme en guépière cuir avec un serpent…Encore une lotus, une lettre de démission, une veste noire avec un numéro à son col…

Bioman la bible officielle paru chez Kuro POP.

A l’occasion des 35 ans de la série, un ouvrage richement illustré de rouge bleu jaune rose et vert pétants célèbre cette série culte s’il en est. Rien ne manque : fiches des personnages descriptif des pouvoirs, super méchants, intrigues, véhicules gadgets… le cadeau idéal pour les fans

L’art de l’affiche de Laurent Durieux 

Editions Les arts dessinés

Sublime ouvrage consacré à cet artiste belge de 51 ans ayant travaillé auprès de Spielberg, Coppola ou Paul Thomas Anderson. Un créateur d’affiches qui cristallisent et transcendent de façon sublime les œuvres mises en affiche.