

Le plus beau compliment, pour Bérengère Le Boëdec, c'est quand on lui dit qu'elle juge avec humanité. Cela n'empêche qu'elle doit parfois sévir, comme avec cet homme qui malgré son bracelet électronique ne respecte pas ses horaires de sortie... Il risque de dormir ce soir à la maison d'arrêt de Nîmes.
Pour cette nouvelle audience dans le cabinet de la juge d'application des peines, des policiers sont présents. Le condamné qui a rendez-vous avec la JAP a compris pourquoi: il est question de révoquer la mesure d'aménagement de peine dont il a bénéficié, sous la forme d'un bracelet électronique, et si c'est le cas, il dormira ce soir en prison.
"On a énormément d'incidents horaires, monsieur" commence Bérangère Le Boëdec, qui rappelle à cet homme que "pour que la mesure se passe bien, il faut impérativement qu'il y ait une relation de confiance qui s'instaure entre vous et moi". Les explications du condamné ne sonnent pas de manière très convaincante, et il n'est pas non plus très assidu au centre de formation, d'après le rapport du responsable.
"Cela ne peut pas continuer comme ça, cette peine n'a plus de sens" lui explique la juge. Ce jour-là, le condamné semble l'avoir compris: "c'est dans ma nature, je suis trop laxiste [...], mais avec la justice, j'ai une peine à faire, il ne faut pas faire n'importe quoi!" approuve l'homme.
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