

Dans le canton de Montsauche-les-Settons, ceux qui ont connu François Mitterrand ont le sentiment que la politique ne produit plus de telles statures. Mais parfois aussi, que ses idées appartiennent au passé.
La conseillère municipale Marie-Claudine Bouché-Pillon feuillette un album photo où l'ancien président pose, jeune, à Montsauche-les-Settons, qui fut son premier ancrage local. François Mitterrand "n'a pas toujours été parfait" dit-elle, mais il avait une "aura", une stature politique "qui n'a pas été remplacée". La Nièvre était aussi la terre d'élection de Pierre Bérégovoy, "arrivé ministre avec un CAP, cela rendait l'espoir, tout était possible" ajoute la maire PS Marie Leclerq.
À la sabotterie Marchand, quelques kilomètres plus loin, on a aussi bien connu François Mitterrand, qui était ami avec l'ancien patron, Camille Marchand. Son fils Alain parle avec émotion de l'ancien président socialiste qui venait diner à la maison, et qui savait marier le contact humain et la politique : « il devait revoir ses tablettes parce que quand il venait il savait précisément la date de naissance de tout le monde ». Il ajoute que lui fait "partie de ces gens qui ont un peu perdu le sens de la droite et de la gauche". Alain Marchand a pris la relève en 1980, l'entreprise fabrique désormais des pieds de sapin, et emploie jusqu'à 60 personnes. Le gérant a le sentiment qu'en quarante ans "tout a changé", et que les gouvernements successifs ont manqué "de rigueur et de fermeté". Il voit venir la "percée des extrêmes", faute peut-être d'avoir su encourager ceux qui "se lèvent le matin pour gagner le SMIC". "J'espère qu'on va trouver un dirigeant qui va serrer un peu les boulons" conclut-il.
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