

Very Good Trip vous accompagne tout cet été avec Bob Dylan, auteur-compositeur-interprète, musicien, peintre, sculpteur, cinéaste et poète pour vous raconter son histoire.
À quoi peut-on comparer l’effet produit à l’été 1965 par « Like a Rolling Stone » ?
Peut-être au choc qu’ont éprouvé, en 1907, ceux qui ont vu pour la première fois les Demoiselles d’Avignon de Picasso, l’acte de naissance du cubisme ou qui, en 1960, ont découvert le premier film de Godard, À bout de souffle, qui a entraîné la Nouvelle Vague.
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Il y a ceux qui ont adoré et ceux qui ont détesté. Ceux qui ont compris et ceux qui n’ont rien compris. Cette façon de chanter, déjà, tellement étrange, celle d’un adolescent insolent, dans la bouche duquel les mots se bousculent, et qui n’a pas encore, trouvé son centre de gravité.
Cette façon de scander les mots, en déséquilibre permanent, comme si tout ce que Dylan racontait, d’une certaine façon, était plus fort que lui. Non, on n’avait jamais entendu ça à la radio et encore moins dans les juke-boxes.
Plus qu’une chanson, une longue litanie, une sorte de monologue sauvage qu’il adressait à un, enfin en l’occurrence, destinataire mystérieuse, quelqu’un de complètement largué, en perdition, qui voyait la terre s’effondrer sous ses pieds. Une, entre guillemets, pauvre petite fille riche qui a coupé les ponts avec son milieu et qui se retrouve déchue, à la rue, avec les clodos.
Enfin, bon, ce n’est pas littéral, il y a d’étranges figures qui apparaissent : des jongleurs, des clowns, très souvent le monde du cirque apparaît chez Dylan. Il y a un énigmatique protecteur qui se balade avec un chat siamois sur une épaule, un mystérieux vagabond, un clochard qui ressemble à Napoléon en haillons. Très vite, ça tourne à la vision de cauchemar.
La force de Dylan, et ça, c’est quelque chose qu’il a en propre, c’est que « Like a Rolling Stone » n’est pas juste une chanson que vous écoutez et que, simplement, vous pouvez aimer ou ne pas aimer. Non, Dylan vous entraîne dans sa tête, il vous empoigne, et ce « How does it feel » insolent, vous avez l’impression qu’en fait il sort de vos propres tripes.
Bob Dylan :
- « Like a Rolling Stone - Take 11, Alternate Take » extrait de l’album « The Bootleg Series Vol. 12 - 1965-1966 The Cutting Edge, Deluxe Edition »
- « Highway 61 Revisited » extrait de l’album « Highway 61 Revisited »
- « Tombstone Blues - Alternate Take » extrait de l’album « The Bootleg Series Vol. 7 - No Direction Home : Soundtrack - a Martin Scorsese Picture »
- « Just Like Tom Thumb’s Blues » extrait de l’album « Highway 61 Revisited »
- « It Takes a Lot to Laugh, It Takes a Train to Cry » extrait de l’album « Highway 61 Revisited »
- « Visions of Johanna » extrait de l’album « The Bootleg Series Vol. 4 : Bob Dylan Live 1966 - The “ Royal Albert Hall ” Concert »
- « Ballad of a Thin Man » extrait de l’album « Highway 61 Revisited »
- « Positively 4th Street - Single Version » extrait de la compilation « The Essential Bob Dylan »
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