Retour vers le futur dans Very Good Trip avec pour commencer les festivités une ambiance vivante, fébrile, même, parce que c’est vraiment ce qui nous manque le plus en ce moment.
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Tout le monde ou presque a reconnu « Da Funk », LE titre qui a fait connaître le duo Daft Punk, c’était lui bien sûr, tout autour du monde, il y a une éternité, un quart de siècle déjà, c’est passé vite. Les cris de joie déchaînée qu’on entend ne provenaient pas d’une foule française mais celle du Que Club de Birmingham dans le centre de l’Angleterre post-industrielle. C’était à l’occasion de la première tournée mondiale de Daft Punk, en 1997.
Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, déjà cachés sous leurs casques, étaient deux gamins, vingt-deux et vingt-trois ans. Et Daft Punk triomphait déjà dans le monde entier, où de nombreux clubs diffusaient déjà « Da Funk » et « Rollin’ and Scratchin’ », diffusés en 1995 par une petite étiquette de techno écossaise.
Le succès a été tout de suite flamboyant : le Que Club, un ancien temple méthodiste, était un des centres des raves parties britanniques liées au mouvement acid house, la radio de la BBC y enregistrait des soirées animées par des DJ aussi populaires que Paul Oakenfold et l’année où Daft Punk a joué, David Bowie y a donné un concert. C’est dire le degré et surtout l’immédiateté du succès qu’a pu rencontrer Daft Punk outre-Manche. Mais pas seulement, dans toute l’Europe et aux États-Unis, en tout cas dans les grandes centres comme New York ou Los Angeles.
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Cela est peut être passionnant de se replonger dans certaines archives parce qu’elles refont vivre une histoire, une période, un contexte qu’on a oubliés. Je suis tombé sur un passionnant reportage qu’avait publié en 1997 le quotidien britannique The Guardian qui avait dépêché un envoyé spécial à Los Angeles pour sonder le French phénomène. Le reporter avait pu longuement discuter avec les deux Daft Punk.
À un moment donné, il leur demande : alors, comment ça se passe pour vous dans votre pays, en France? Question qui s’imposait évidemment. Pfff, crache Thomas Bangalter, c’est le verbe qu’emploie l’auteur de l’article pour caractériser le ton du jeune musicien. Ils nous détestent. Il ne peut s’empêcher de citer le sujet que leur consacre les Inrockuptibles, un magazine que j’ai connu de près, dont l’auteur décrit la musique de Daft Punk comme ringarde, facile et commerciale. Bangalter précise qu’au début, le rédacteur en chef du journal, bon, je ne citerai pas de nom, les a accueillis avec chaleur, leur disant à quel point il se réjouissait d’un succès français international. Jusqu’à ce qu’il entende le disque, Homework, que venait alors de publier Virgin et que l’écoute de cet album le plonge dans l’incompréhension, puis la consternation. Oh, je ne lui jette pas la pierre.
Moi aussi, quand j’ai écouté pour la première fois l’album de De La Soul, sorti en 1991, je n’ai strictement rien compris à cet album qui a changé la face du rap mondial et du hip-hop, et bien au-delà, et j’ai eu le malheur de l’écrire. Et je peux vous dire que, dans le petit milieu de l’époque, on me l’a lourdement reproché et j’ai longtemps traîné ça comme une casserole. En tout cas il est intéressant de souligner que, selon la formule consacrée, Daft Punk n’a pas du tout été prophète en son pays et que, d’une certaine façon, la France a volé au secours de la victoire que le duo avait remportée grâce à des soutiens étrangers.
Deux garçons, Stuart McMillan et Orde Meikle, un duo de DJ qui s’appelait Slam, étaient allés parler à Thomas et Guy-Manuel qui, justement, faisaient les DJ d’une rave party qui se tenait quelque part près du parc Eurodisney. Après quoi Dave Clark, responsable de la petite structure Soma, à Glasgow, en Écosse était allé trouver les deux Parisiens dans la petite maison montmartroise du père de Thomas Bangalter, où le garçon avait équipé un petit studio - à l’époque, le home studio en était à ses balbutiements - afin d’écouter les quatre titres que le duo avait créés. Et il les a publiés.
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Avant ça, les deux garçons, encore lycéens, avaient créé un trio de rock avec le surnommé Branco, le futur guitariste du groupe Phoenix. Un groupe qu’ils avaient appelé « Darlin’ », d’après une chanson des Beach Boys, une chanson de style plutôt soul, d’ailleurs, chantée de la voix chaude de Carl Wilson. Deux titres de Darlin’ avaient trouvé leur place en 1993 dans une compilation publiée par la petite structure Duophonic, une étiquette londonienne à laquelle était relié un très attachant groupe franco-anglais, Stereolab, qui revendiquait une approche de la musique légère et savante à la fois. J’ai eu la curiosité de réécouter ça, ça m’a un peu fait penser aux débuts d’un excellent groupe écossais, Teenage Fanclub, un son de guitare grésillant et saturé, et une voix haute, comme enfantine, entonnant une mélodie simple.
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Mais Darlin’ a, l’année suivante, avant de se séparer de Branco, parti rejoindre Phoenix, et de changer de nom, publié ça, qui annonçait l’avenir.
Daft Punk : « Alive 1997 » extrait de l’album « Alive 1997 »
Darlin’ : « Untitled 18 » extrait de l’album Artistes divers « De la viande pour le disco? »
Daft Punk :
- « WDPK 83.7 FM » extrait de l’album « Homework »
- « Musique » extrait de la compilation « Musique, Vol. 1 »
- « Around the World - radio Edit » extrait de la compilation « Musique, Vol. 1 »
Stardust : « Music Sounds Better with You - Radio Edit » single
Scott Grooves : « Mothership Reconnection (featuring Parliament/Funkadelic) - Daft Punk Remix » extrait de l’album Daft Punk « Musique, Vol. 1 »
Ian Pooley : « Chord Memory - Daft Punk Remix » extrait de l’album Daft Punk « Musique, Vol. 1 »
Daft Punk :
- « Alive » extrait de l’album « Homework »
- « Alive 1997 » extrait de l’album « Alive 1997 »
- « Rollin’ & Scratchin’ » extrait de la compilation « Musique, Vol. 1 »
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