Very Good Trip vous a concocté un programme musical pour vous donner chaud au cœur et dans la tête.
Laisse-moi encore une seconde pour sécher mes larmes, laisse-moi encore un jour pour réaliser, la fumée nous pique les yeux ou alors elle flotte au loin, de toutes façons on ne la verra pas venir… »
« One More Second », c’était la voix inimitable de Matt Berninger, le chanteur du groupe The National, qui a publié il y a un mois le premier album solo de sa carrière, Serpentine Prison.
Ce n’est jamais le bon moment pour annoncer une mauvaise nouvelle, ni d’ailleurs pour en entendre. Mais, hélas, c’est un peu mon rôle ce soir. Nous vous avions annoncé, un récital en direct de Matt Berninger, depuis un studio de Los Angeles, qui devait avoir lieu à l’heure où je vous parle, sur France Inter. Mais voilà, nous avons reçu hier, dimanche, de fait, une mauvaise nouvelle. Juste avant une ultime répétition, un des accompagnateurs de Matt Berninger ne s’est pas senti très bien et il a dû faire un test médical, inutile de vous préciser pour quelle maladie, c’est hélas clair, et, en attendant le résultat, eh bien il est à l’isolement.
Bien sûr, quand nous en saurons plus, nous vous dirons quand cette session aura lieu ou si, hypothèse que je me refuse pour le moment à envisager, il faudra tout reporter sine die. Alors, bon, j’avais prévu de consacrer cette semaine à des voix au timbre chaleureux, qui ont de quoi nous réconforter en cette période qui pousse à l’atonie.
Eh bien ça s’imposait de commencer par celle de Matt Berninger, une des voix les plus attachantes de ces vingt dernières années au sein du groupe The National. Pourquoi attachante ?
Ce n’est pas qu’une qualité de timbre ou de diction. Matt Berninger fait partie de ces chanteurs qui n’ont ni le physique, ni le caractère, ni la gestuelle d’un chanteur de rock.
Quand on le voit débarquer sur scène, dans son costume sans fantaisie et ses chemises sérieuses, on se demande d’abord ce que vient faire là ce type qui a plutôt le physique d’un chercheur en astro-physique. Vous savez, le genre réservé, à grosses lunettes, pas très cool, et qui, au cours d’un pot, après quelques verres, se met à danser d’une manière bizarre, un peu spasmodique, et qui devient le centre de la fête. Voilà, c’est un peu Matt Berninger, un jeune trentenaire qui gagnait correctement sa vie au sein d’une agence de publicité et qui a un jour décidé de tout laisser tomber pour écrire des chansons pour les interpréter.
- Matt Berninger : « One More Seond » extrait de l’album « Serpentine Prison »
- Future Islands : « City’s Face » extrait de l’album « As Long As You Are »
- Ondara : « Isolation Boredom Syndrome (IBS) » extrait de l’album « Folk n’ Roll Vol 1 : Tales of Isolation »
- Nathaniel Rateliff : « You Need Me » extrait de l’album « And It’s Still Alright »
- Matt Berry : « You Danced All Night » extrait de l’album « Phantom Birds »
- Kacy & Clayton, Marlon Williams : « I Wonder Why » single
- Bruce Springsteen : « One Minute You’re Here » » extrait de l’album « Letter to You »
- Khruangbin, Leon Bridges : « Texas Sun » single
- Elvis Perkins : « See Monkey » extrait de l’album « Creation Myths »
- Bill Callahan : « As I Wander » extrait de l’album « Gold Record »
- Eels : « Baby Let’s Make It Real » extrait de l’album « Earth to Dora »
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