Nouveaux sons rock'n'roll et punk en 2018

Le groupe Iceage à Copenhague le 19 avril 2018.
Le groupe Iceage à Copenhague le 19 avril 2018. ©Getty - Gonzales Photo / Samy Khabthani / PYMCA / Avalon / UIG
Le groupe Iceage à Copenhague le 19 avril 2018. ©Getty - Gonzales Photo / Samy Khabthani / PYMCA / Avalon / UIG
Le groupe Iceage à Copenhague le 19 avril 2018. ©Getty - Gonzales Photo / Samy Khabthani / PYMCA / Avalon / UIG
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Ce soir, demain et jeudi, Michka Assayas vous propose des rediffusions, mais quand on aime, on ne compte pas !

Et c’est cette force-là qu’il a perçue, sans erreur possible, chez Iceage, le seul groupe punk, je cite à nouveau ce qu’Iggy Pop a dit, qui lui vienne à l’esprit et qu’il juge authentiquement dangereux. 

Dangereux au sens où il déstabilise l’auditeur, le spectateur, tout en l’attirant de façon irrésistible. Avec naturel, sans se forcer. 

Les quatre garçons qui ont créé Iceage à Copenhague se connaissent depuis l’enfance. Ils ont tous quitté l’école à seize ans. Ils n’ont pas souhaité faire d’études supérieures. 

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Comme a déclaré le chanteur, 

« on peut être instruit, intelligent et malin de bien d’autres façons que scolaires ». 

Ils se consacrent exclusivement à leur musique et ont développé un style aussi sobre qu’intense. Elias, le chanteur, a clairement quelque chose de Nick Cave plutôt que d’Iggy : une forme de possession sur scène qui n’est pas feinte, pas nécessairement agitée, parfois c’est une sorte de faux calme mais qui semble l’effrayer lui-même. 

Sur le blog tenu par le groupe, on voit des photos de membres du public entraînés par la transe, qui se sont blessés sans faire attention pendant les concerts de Iceage. Lors d’un concert récent à Manhattan, dans le sous-sol d’une galerie d’art, des pompiers ont même dû intervenir pour évacuer le public. C’est vous dire le degré d’excitation que suscite ce groupe qui publie en ce moment chez Matador, une importante compagnie indépendante new-yorkaise son nouvel album, Beyondless. Un mot qui ne veut rien dire, au-delà moins, et que Elias a trouvé dans un livre de Samuel Beckett du début des années 80, Cap au pire. 

Parti d’un punk rock austère, Iceage, accompagné à l’occasion d’un violon et d’un saxo, est parfois proche du free jazz. C’est un des rares groupes qui donne une envie viscérale, après l’avoir entendu, d’aller le voir sur scène. 

Hélas, la tournée européenne de Iceage, en septembre et octobre prochains, passe par la Suisse, la Belgique, l’Italie mais pas la France. J’espère que des dates vont pouvoir être ajoutées au dernier moment.

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