Woodstock 1969\9 : Clôture du festival, un hymne à la beauté

On découvrira l’ampleur de la désolation quand le soleil se lèvera sur ce que certains n’hésiteront pas à décrire comme une scène de guerre.

À Woodstock, en août 69, on avait déjà clairement changé d'époque. Et même si l'émerveillement est encore là. Des nuages très sombres s'accumulent sur les têtes de cette nuée de jeunes gens qui savent déjà, inconsciemment, que l'atterrissage va être rude.

Beaucoup de festivaliers ont dû partir dans la nuit pour rejoindre leur travail. Seules quelques dizaines de milliers de personnes sont encore là. Jusqu'au bout, les organisateurs se sont demandés si Jimi Hendrix allait arriver à temps. Il a répété avec acharnement pendant plus d'un mois dans une maison louée dans la région. Il y a eu le plus grand mal à arriver dans les temps, comme beaucoup d'ailleurs sur le site du festival.

Quand Jimi Hendrix s'attaque à l'hymne national des États-Unis. Son bassiste Billy Cox est complètement ahuri. Pourquoi ? Il n'avait absolument pas répété ça.

Le rugissement des bombardiers au Viêt Nam. Le crépitement des mitrailleuses. Même les étincelles surgissant des magasins de munitions. Les gerbes de napalm. Tout est là, mais pas seulement. C'est un hymne à la beauté, à une nouvelle naissance.

Cette émission est une rediffusion du 25 août 2019