Pour Bachar El Assad, la position de François Fillon est "la bienvenue"
Dans un entretien accordé à trois médias français, Bachar al-Assad estime que la reconquête d'Alep constituait "un moment critique" dans le conflit débuté en 2011 dans son pays.
Pour Bachar El Assad, le régime syrien était "sur le chemin de la victoire" dans le conflit qui ravage son pays depuis 2011 : des mots prononcés dans une rare interview accordée à trois médias français dont franceinfo:, qui accompagnaient à Damas une délégation d’élus partis rencontrer le président syrien : Thierry Mariani (Les Républicains), Nicolas Dhuicq (LR) et Jean Lassalle (ex-MoDem).
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Après des années de combats acharnés, le régime syrien avait annoncé le 22 décembre avoir repris le contrôle total d'Alep, deuxième ville du pays, dont la partie orientale était un fief des rebelles.
"C'est un moment critique dans cette guerre, et nous sommes sur le chemin de la victoire", a déclaré M. Assad, dans cette première interview à des médias français depuis la reprise d'Alep. Mais "nous ne considérons pas cela comme une victoire car une victoire ce sera quand nous aurons éliminé tous les terroristes", a ajouté le président syrien, qui s'exprimait en anglais.
"Si monsieur Fillon fait ce qu’il dit, ce sera très bien"
"Sa position sur les terroristes, quand il dit que ça reste LA priorité et que l’on ne doit pas faire ingérence dans les affaires des autres pays, cette position est la bienvenue", a ajouté Bachar El Assad dans cette interview accordée à franceinfo: à propos de François Fillon, candidat investi lors de la primaire de la droite et du centre pour l'élection présidentielle en mai prochain.
►►►ÉCOUTER | "Bachar El Assad connaît son nom, il le prononce" : le reportage d'Alice Serrano auprès du président syrien
►►►ÉCOUTER "Bacher El Assad" connait son nom, il le prononce : le reportage d'Alice Serrano auprès du président syrien
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Interrogé sur les lourds bombardements qui ont ravagé la ville et fait de très nombreuses victimes, y compris civiles, Bachar El Assad estime qu'il s'agit-là du prix à payer : "Bien entendu c'est très douloureux pour nous, Syriens, de voir une partie de notre pays détruite, et de voir un bain de sang" mais "je n'ai jamais entendu parler, dans l'histoire, d'une bonne guerre (...) Toutes les guerres sont mauvaises", a souligné le chef de l'État syrien.
"La question c'est comment libérer les civils des terroristes", a-t-il poursuivi. Le régime qualifie de terroristes tous les groupes de l'opposition qui combattent son régime. "Est-ce que c'est mieux de les laisser sous leur pouvoir, avec les décapitations, les exécutions ? (...) Non, il faut les libérer(...) et c'est le prix à payer parfois", a conclu Bachar Al Assad.
Une trêve, globalement respectée, a été décrétée le 30 décembre en Syrie. Elle doit ouvrir la voie à des négociations de paix prévues fin janvier à Astana au Kazakhstan. Les négociations devraient tenter de mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 310 000 morts et des millions de réfugiés depuis mars 2011.