Présidentielle : ce qu'il faut retenir des échanges entre les candidats et les 15-25 ans

Les candidats à la présidentielle ont rendez-vous avec les jeunes, mardi 22 février. France Inter et l'association Chemins d'avenirs ont organisé la journée exceptionnelle "Des candidats & des jeunes". Un événement animé par Carine Bécard et Thomas Snégaroff depuis le studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique. Toute la journée, les principaux candidats ont échangé à tour de rôle avec 100 jeunes âgés de 15 à 25 ans, issus de toute la France. Pendant 45 minutes, ils ont été interrogés sur leur programme à l’égard des jeunes et sur les thèmes que ces derniers souhaitent aborder.

Fabien Roussel, Éric Zemmour, Yannick Jadot, Christiane Taubira, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse puis Marine Le Pen ont échangé pendant près d'une heure avec les jeunes sur la scène du studio104 de Radio France. 

Leurs interventions sont à retrouver dans cet article et sur la chaîne Youtube de France Inter. Jean-Luc Mélenchon, dont l'intervention était prévue en fin de journée, a annulé sa venue à la dernière minute. 

18h20 - "Quand vous commettez une erreur de jugement, vous le payez en général au pire moment de votre carrière politique", selon Marine Le Pen 

Interrogée sur des décisions politiques qu'elle regrette d'avoir prises, Marine Le Pen conclut la journée en revenant sur son revirement sur "la double nationalité". "J'ai évolué sur ce sujet parce que je me suis rendue compte que beaucoup de gens qui avaient la double nationalité avaient le sentiment qu'en leur demandant de choisir, on mettait en cause leur amour pour la France et qu'il y avait une forme de suspicion à leur égard."

"Est-ce qu'il y a des gens que vous regrettez aussi d'avoir pris avec vous ?", l'interroge ensuite Thomas Snégaroff. "Ah oui", répond la candidate. "On ne fait pas toujours ce qu'on veut dans un mouvement politique. Et en politique, quand vous commettez une erreur de jugement, vous le payez cash et en général au pire moment de votre carrière politique."

17h50 - Pour Marine Le Pen, il n'y a pas de discrimination à l'embauche

"La discrimination, je ne la supporte pas, parce que je l'ai vécue moi", répond Marine Le Pen quand un jeune l'interroge sur les discriminations à l'embauche. "Je me suis appelée Le Pen toute ma vie et ça va peut-être vous faire sourire mais je peux vous dire que quand on a 6, 8, 10, 15 ans, c'est extrêmement difficile." Elle entend faire condamner "toutes les discriminations qui sont avérées et liées à la couleur de la peau, à la religion, au prénom". Toutefois, elle insiste pour dire "qu'en matière de CV anonyme, les résultats n'ont pas fonctionné", d'après elle. "Encore faudrait-il qu'on ait des démonstrations précises que les gens qui sont au chômage le sont plus parce qu'ils sont d'origine étrangère." Pour la candidate du RN, les jeunes sont tous "confrontés au chômage de masse".

Sur le port du voile dans les compétitions sportives, Marine Le Pen répond qu'elle est opposée au port du voile "partout, à l'université, dans la rue, dans le sport, absolument partout". "C'est un élément de soumission des femmes, un marqueur d'une idéologie que j'entends combattre qui est l'islamisme, qui n'est pas une religion mais une idéologie totalitaire", poursuit-elle, en ajoutant : "Je la crois aussi dangereuse que le nazisme." Une réponse qui a suscité des sifflets. "L'islamisme n'est pas l'islam", précise la candidate.

Concernant la lutte contre le réchauffement climatique, Marine Le Pen pense "que la France est un des meilleurs élèves en matière environnementale". Elle entend "arrêter ceux qui polluent la France, qui abîment la France ou ceux qui se servent de notre environnement à leur bénéfice exclusif", dit-elle, en citant les entreprises d'éoliennes qui "se gavent d'argent public et polluent la biodiversité". Pour protéger l'environnement, elle mise plutôt sur les relocalisations.

17h33 - Marine Le Pen veut une "exonération de l'impôt sur le revenu des moins de 30 ans"

La mesure phare de Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, pour les jeunes concerne leurs finances. Elle propose une "exonération de l'impôt sur le revenu" et une "exonération de l'impôt sur les sociétés" pour les moins de 30 ans car "c'est le meilleur moyen de vous mettre le pied à l'étrier". Une mesure qui "coûte entre 2 et 2,5 milliards" d'euros et qu'elle compte financer via la lutte contre la fraude - qui coûte "15 milliards d'euros par an" - et avec des économies sur l'immigration - 18 milliards d'euros par an.

Concernant la culture, Marine Le Pen estime que "beaucoup de choses ont déjà été faites par les différents gouvernements successifs". Elle suggère d'y ajouter un "service national du patrimoine" : pendant six mois, des jeunes volontaires, contre rémunération, pourront travailler avec des associations et des collectivités pour "participer à l'entretien de notre patrimoine architectural, culturel et naturel".

Les autres déclarations de Marine Le Pen :

• Sur le droit de vote à 16 ans : "Je n'y vois pas véritablement d'intérêt" mais "je n'y suis pas fondamentalement opposée".
• Sur la gratuité des transports en commun pour les jeunes : "Je souhaite mettre en place la gratuité totale des trains pour les 18-25 ans aux heures creuses."
• Sur les aides pour les étudiants : "Tous les étudiants qui travaillent pourront obtenir de la part de l'État un supplément de salaires de 20% du salaire qu'ils gagnent en travaillant, jusqu'à 200 euros par mois."
• Sur les aides au logement : "Je me suis engagée à construire 100.000 logements étudiants sur le quinquennat."
• Sur l'immigration : "Nous n'avons plus les moyens de les accueillir" et "je souhaite que les Français soient prioritaires".

16h45 - "On doit nouer des partenariats d'amitié et pas de ressentiment" avec les pays africains et Haïti, estime Valérie Pécresse 

Interrogée sur les réparations de l'esclavage en Afrique et en Haïti, Valérie Pécresse estime qu'il ne faut pas dire "qu'on a une dette à payer". D'après la candidate Les Républicains, "nous sommes des pays frères aujourd'hui". "On doit nouer des partenariats d'amitié et pas de ressentiment [...] Oublions un peu le passé", poursuit-elle. "Oui la France a un destin lié avec le continent africain, oui il faut qu'on aide la jeunesse d'Afrique et d'Haïti et les jeunesses francophones à venir étudier chez nous. Il faut qu'il y ait beaucoup plus de bourses et d'aides au codéveloppement, c'est-à-dire faire ça ensemble."

Sur la question de l'euthanasie, Valérie Pécresse se dit "favorable à la loi Claeys-Léonetti qui propose la sédation terminale, c'est-à-dire que quand vous souffrez en fin de vie, vous demandez à ce qu'on vous endorme". La candidate considère qu'elle n'est "pas assez connue et appliquée". Elle est en revanche "beaucoup plus réservée sur l'assistance au suicide" mais c'est "un débat qui a toute sa place dans la société".

"On va avoir besoin d'un million de talents d'ici 2030 dans les métiers du numérique", indique Valérie Pécresse, qui propose "qu'en seconde, on fasse un grand rendez-vous du numérique et qu'on réunisse les jeunes, qu'on voit ceux qui ont vraiment le talent pour le numérique et qu'on leur dise qu'il y a des tas de formations professionnelles, générales, spé numériques, écoles d'ingénieurs, BTS pour ces métiers."

16h34 - Valérie Pécresse veut organiser "une grande consultation des 18-25 ans"

Si elle accède au pouvoir, Valérie Pécresse veut créer une "banque nationale des jeunes" dont le but sera de "financer les projets d’étude, de formation, de création d’entreprises". Les remboursements des prêts ne se feront que "si l’on gagne un certain niveau de salaire".

La candidate des Républicains n'est pas favorable au droit de vote à 16 ans mais milite pour "une grande consultation des 18-25 ans sur les grands sujets qui les intéressent" dès son arrivée au pouvoir. Il s'agirait de consultations au niveau local et national. Pour inciter et aider les jeunes à s'engager pour la société, elle compte aussi "augmenter de 50% le nombre de services civiques". Concernant la création d'une Assemblée nationale des jeunes, elle estime que "l'idée est intéressante".

Les autres déclarations de Valérie Pécresse :

• Sur la gratuité des transports en commun : "Je n'y suis pas favorable parce que quand on ne paye pas, on n'est pas vraiment intéressé aux résultats et la qualité." Elle milite plutôt pour "des petits prix".
• Sur les inégalités entre les femmes et les hommes : "Je veux créer un observatoire des salaires et on s'apercevra que les métiers féminins sont des métiers dans lesquels on est moins bien payés."
• Sur la retraite : "Je voudrais que les fonctions de bénévoles" donnent lieu à des "bonifications".
• Sur la valorisation des filières professionnelles : "Je voudrais que 100% de ces filières puissent se faire en alternance parce que je crois que c'est extrêmement attractif pour les jeunes."
• Sur l'énergie : "Il faut faire du renouvelable et du nucléaire, développer les énergies du futur et notamment l'hydrogène et consommer moins."

16h10 : "Non, il ne suffit pas de 'traverser la rue' pour trouver un travail", lance Anne Hidalgo

"Je reviendrai sur la réforme de l'assurance chômage d'Emmanuel Macron qui est d'une violence inouïe", affirme la maire de Paris. "Il ne suffit pas de 'traverser la rue' pour trouver un travail et, certes les chiffres montrent une amélioration mais il y a encore un peu plus de cinq millions de personnes à la recherche d'un vrai travail, qui leur permette de vivre dignement, avec un vrai salaire, un contrat qui puisse être présenté pour chercher un logement ou quand on a besoin d'un prêt bancaire."

Anne Hidalgo estime qu'être une femme est "une force" mais reconnaît que "c'est difficile dans le monde politico-médiatique qui est un univers dans lequel le sexisme, la misogynie, la moquerie vis-à-vis des femmes sont le plus généralisés". "On a besoin aujourd'hui de femmes au pouvoir", souligne-t-elle, en précisant toutefois, "d'extrême droite, on évite". "Soyez libres dans vos têtes, vous les filles, et les garçons aussi, libérez-vous de tout ce qui essaye de prendre le pouvoir sur vos cerveaux", demande la candidate aux jeunes. "Et puis votez, pour une femme, ça changera, et de gauche, c'est encore mieux."

15h35 - Anne Hidalgo : "Que chaque jeune ait un capital de 5.000 €"

La maire de Paris, Anne Hidalgo, introduit son passage face aux jeunes du studio 104 en mettant en avant sa proposition d'offrir à "chaque jeune", sans distinction, à partir de 18 ans, "un capital de 5000 € qui lui permette de porter un projet", comme "passer le permis de conduire, avoir le matériel informatique pour poursuivre ses études, avoir la caution qui permet d'obtenir un logement, ou se regrouper pour créer une association". La candidate socialiste souhaite "que cela se fasse en confiance avec eux, qu'on ne soit pas là à leur dire ce qu'ils ont à en faire". 

La candidate du PS se dit également favorable à la création d'un "tribunal pénal international qui juge des crimes d'écocide".  (...). "Il est encore difficile de se baser sur l'accord de Paris pour dire qu'untel n'a pas bien agi et qu'il doit être condamné", regrette-t-elle toutefois. Il faut, selon elle, des textes internationaux, qui permettent "de faire payer les pollueurs". 

Les autres déclarations d'Anne Hidalgo : 

• Sur le droit de vote à 16 ans : "Pour que les politiques vous prennent au sérieux, il faut que vous ayez ce droit", lance la maire de Paris qui juge "très important" que les jeunes puissent avoir accès à ce droit citoyen "très tôt".
• Sur la gratuité des transports pour les jeunes : Anne Hidalgo, favorable à ce "droit essentiel", estime que "c'est une possibilité qui doit être donnée à chacun de bouger".
• Sur les violences sexuelles : "Je suis pour la suppression du délai de prescription. L'amnésie traumatique a empêché certaines personnes de faire valoir leurs droits."

Anne Hidalgo a détaillé son programme pour les jeunes dans notre formulaire 💯 questions sur la jeunesse : ses réponses ici.

14h55 - "Je pense qu'il est temps que nous ayons à nouveau une Première ministre" déclare Christiane Taubira

Interrogée sur la formation des jeunes à la transition écologique et l'accompagnement des entreprises, Christiane Taubira estime que "cela doit être massif, sinon, vous avez le droit de nous égorger". D'après la candidate, il faut investir dans la recherche, arrêter les délocalisations et faire de la rénovation thermique. Cette "politique massive de transition écologique vous offrira des emplois", promet-elle.

"Je pense qu'il est temps que nous ayons à nouveau une Première ministre", déclare ensuite Christiane Taubira. "Il y a assez de femmes qui ont les compétences, la stature, l'autorité, le tempérament pour qu'on trouve une femme Première ministre. Nous avons besoin d'envoyer des signaux à la société. Il faut que les petits garçons et les petites filles qui grandissent trouvent banal, ordinaire, qu'une femme soit à la tête d'un gouvernement."

Concernant la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, Christiane Taubira veut "mettre un milliard" d'euros et "introduire depuis l'école élémentaire une sensibilisation au respect, à la différence". "On ne peut pas continuer à vivre comme des sauvages où on tue les femmes."

14h33 - Christiane Taubira veut "étrangler" les géants du web s'ils ne coopèrent pas

L'une des mesures phares de Christiane Taubira pour la jeunesse est "un revenu d’émancipation pour les étudiantes et les étudiants". Il s'élèvera à 800 euros et sera universel. La candidate entend aussi se mobiliser pour "donner une deuxième chance" aux décrocheurs.

Interrogée sur le sort des Ouïghours, Christiane Taubira estime que "la France doit prendre des positions formelles, le président de la République doit dire des choses très clairement". "On ne peut pas siéger à côté de la Chine à l'ONU et faire semblant d'ignorer un crime aussi grave." La candidate est favorable au boycott des produits venant du Xinjiang.

Au sujet du cyber-harcèlement, Christiane Taubira veut avoir un rapport "plus sérieux et efficace vis à vis des GAFA [Google, Apple, Facebook et Amazon ndlr]", "qui doivent être en capacité de lever l'anonymat". Interrogée sur le fait d'interdire Facebook ou Twitter en France pour les sanctionner, elle estime que "s'il y a moyen de s'entendre, on met en place les dispositifs de contrôle, sinon, on les étrangle là où on peut".

Les autres déclarations de Christiane Taubira :

• Elle s'oppose au droit de vote à 16 ans.
• Sur les mobilités, elle prévoit un "plan vélo de 500 millions d'euros" par an.
• Sur le déserts médicaux, elle s'engage à ouvrir "100.000 postes de personnels médicaux et paramédicaux dans les cinq prochaines années" si elle est élue.

12h25 - Interrogé sur le "grand remplacement", Yannick Jadot dénonce "des théories nauséabondes"

Interrogé par Lara, sur la question du "grand remplacement", théorie mise en avant par certains candidats à la présidentielle, dont Éric Zemmour, auquel Yannick Jadot a succédé, le candidat écologiste dénonce "des théories nauséabondes". 

"Quand le futur est angoissant, quand le présent est inquiétant, le réflexe c'est de se dire que c'était mieux avant. Des candidats manipulent ces angoisses, ces peurs, ces colères en réflexes identitaires. Tout ça ce sont des théories nauséabondes, y compris quand elles en arrivent à réécrire le passé. Mon projet pour éviter de se battre sur le passé c'est de nous inventer et d'écrire une nouvelle page de notre pays."

12h07 - Yannick Jadot : "Que la mobilité de la jeunesse soit un élément d'épanouissement"

"Ma première mesure sera de créer le revenu citoyen : pas un jeune, et pas un Français de façon générale, ne vivra sous le seuil de pauvreté qui est aujourd'hui de 920€", lance Yannick Jadot en préambule de son intervention, soulignant "l'immense précarité, sociale, scolaire, des jeunes" et leur "écoanxiété". "Nous voulons que, dès 18 ans, les jeunes soient autonomes." 

Le candidat écologiste explique vouloir créer un "ticket liberté-climat" pour, avec la même carte, pouvoir louer un vélo "à Paris ou à Lille", "prendre le bus, prendre le train, traverser la France, louer un autre vélo dans une autre ville, le tout avec la même carte et de manière illimitée, à 100 euros par mois et 50 euros pour ceux qui ont plus de difficultés". 

Les autres déclarations de Yannick Jadot : 

• Sur le droit de vote à 16 ans : "Je suis pour (...) Ce que je veux, c'est que le premier vote ait lieu dans le cadre du lycée, et que dans ce cadre il y ait une discussion sur le rôle des institutions."
• Sur le salaire des enseignants : Il faut l'augmenter "de 20% en moyenne"
• Sur le service civique : "Les jeunes ont toujours adoré cette expérience. Ça leur a permis de se construire, de se projeter dans la suite de leur vie. Je veux massifier le service civique."
• Sur la prise en compte des handicaps :  "On est dans un pays où tout ce qui est santé mentale a été négligé. Il faut former toute la communauté éducative à identifier y compris les signaux faibles en matière de handicap invisible."
• Sa première mesure sera "la sortie de l'élevage industriel" pour "repenser la ruralité et l'agriculture".

11h15 - Éric Zemmour : "Nous avons déjà beaucoup fait au nom du réchauffement climatique"

Interrogé sur la lutte contre le réchauffement climatique, Éric Zemmour estime qu'il faut s'engager dans cette voie sans pour autant "sacrifier notre industrie". "Nous avons déjà beaucoup fait au nom du réchauffement climatique", selon le candidat Reconquête!, qui estime que c'est d'abord aux autres pays, les plus polluants, de se mobiliser : "Messieurs les Chinois et les Américains, tirez les premiers." 

Sur l'école, Éric Zemmour veut mettre en place "des cours d’instruction civique qui ne seront plus des cours de propagande", comme il en existe aujourd'hui d'après le candidat. Des cours "à la propagande LGBT, des cours d’anti-racisme ou d’écologie, c’est exactement ce que c’est aujourd’hui."

Interrogé sur les mesures qu'il prendrait pour limiter les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes, Éric Zemmour précise en premier lieu que d'après lui, "il n'y a quasiment pas d'inégalités" si "l'on ôte la différence de temps de travail et que l'on prend en compte la différence de secteur". Pour lui, il faut "respecter la liberté des femmes de travailler dans le secteur où elles désirent travailler".

Interrogé sur ses regrets, Éric Zemmour revient sur son échec à l'oral de l'ENA : "Sur le moment, j’ai regretté de ne pas l'avoir parce que j’avais le syndrome du bon élève et ma mère voulait toujours que je fus premier de la classe. Mais maintenant c’est oublié."

11h01 - Éric Zemmour : "Mon projet est de refaire des Français"

Éric Zemmour, candidat du mouvement Reconquête! explique que le "sens même" de son engagement est "votre génération". "Je ne peux pas me battre plus que pour votre génération, pour vivre dans la France que nous aimons telle que nous l’avons connue", indique-t-il. "Mon projet est de refaire des Français."

Les autres déclarations d'Éric Zemmour :

• Il est contre la gratuité des transports en commun pour les moins de 25 ans. "La gratuité d’un côté se paiera par des impôts de plus ou des dettes de plus", estime-t-il.
• Sur la politique de la ville : "Nous avons donné trop d’argent à la politique de la ville depuis quarante ans."
• Sur la situation des enfants handicapés à l'école : "Sous le paravent de la magique inclusion, on fait des économies sur le dos de ces enfants et de leurs parents."
• Sur l'accès des jeunes à l'emploi : "On devrait faire un numerus clausus pour des secteurs qui sont surencombrés, comme la sociologie et autres."
• Il est contre la légalisation du cannabis.

Éric Zemmour a détaillé son programme pour les jeunes dans notre formulaire 💯 questions sur la jeunesse : ses réponses ici.

10h05 - Fabien Roussel détaille son "revenu étudiant"

"En mai dernier, j’ai fixé deux priorités, l’emploi-le pouvoir d’achat et la jeunesse", explique Fabien Roussel, le candidat communiste, face aux jeunes qui l'interrogent. "La première mesure que je mettrai en œuvre, c’est de faire en sorte que vous puissiez bénéficier d’un revenu étudiant de 850 euros à 1000 euros par mois, selon les situations, pour que vous puissiez faire vos études sans avoir à travailler à côté."

"Ce sera une mesure de justice de pouvoir garantir un revenu d’autonomie", assure encore le candidat communiste. "Ce que je propose c’est que ce soit universel, que tout étudiant ait accès à ce revenu, quel que soit le revenu de ses parents, et donc, oui, les petits enfants de Bernard Arnault auront le droit au revenu étudiant. La différence c’est que l’impôt sur la fortune sera multiplié par 3 !"

Toujours à propos de l'enseignement supérieur, "si Parcoursup existe c’est parce qu’ils veulent trier les bacheliers, faute de place", estime Fabien Roussel. "Nous abrogerons Parcoursup et nous créerons des places permettant à chacune et chacun d’avoir accès à l’enseignement qu’il souhaite." 

Les autres déclarations de Fabien Roussel :

• Sur le système éducatif : "Il faut, à mon sens, remettre de l'humain, de l'accompagnement, à l'école. Tout ne doit pas reposer sur les enseignants, il faut plus d'équipes pour être à l'écoute, protéger les élèves, prendre la parole."
• Sur l'école privée : "Je ne veux pas dire que je suis contre le privé, je suis pour restaurer l'offre d'enseignement public, la rendre attractive."
• Sur le service militaire : "Nous ne reviendrons pas sur la décision qui a été prise" de l'abolir.
• Sur la prise en compte du handicap : "C'est une question de pognon, ceux qui vont vous dire qu'il faut réduire la dépense publique sont des voyous, il faut l'augmenter pour répondre à ces besoins d'égalité." 

Retrouvez la vidéo de son entretien avec les jeunes en intégralité sur la chaîne Youtube de France Inter.

9h50 - Brice Teinturier : "Il n'y a pas une jeunesse mais des jeunesses"

"Il est intéressant de voir l'état d'esprit qui anime la jeunesse" et de souligner qu'elle est "plurielle" insiste le directeur général délégué d'Ipsos, Brice Teinturier, pour introduire cette journée. Il se base sur trois grandes enquêtes menées par l'institut de sondage. "Certains d'entre vous s'en tirent bien, sont heureux, d'autres beaucoup moins." Les jeunes femmes sont plus fatiguées, inquiètes, anxieuses que les jeunes hommes, cite-t-il notamment. Lors de la dernière élection présidentielle, 22% des Français se sont abstenus, mais 28% des 18-24 ans, rappelle Brice Teinturier. "Interpellez les candidats et, par pitié, allez voter, sinon nous aurons une démocratie des seniors !", lance-t-il.