Présidentielle : entre boycott et refus d'accréditation, la soirée électorale du FN fait fuir les médias
Par Julie GuesdonUne dizaine de médias français et internationaux n'ont pas obtenu d'accréditation pour couvrir la soirée électorale du FN. En réaction, d'autres médias annoncent un boycott.
La soirée du FN à l'occasion du second tour de l'élection présidentielle, au Chalet du Lac, à Vincennes, à côté de Paris, sera désertée par une vingtaine de médias, alors que Marine Le Pen a été battue par Emmanuel Macron.
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Sur Twitter, une dizaine de médias, tels que les sites d'information en ligne Buzzfeed, Mediapart, Les Jours, Rue89, StreetPress, Politico, Bondy Blog, Explicite, Brut, Konbini, mais aussi de l'hebdomadaire Politis ou de l'émission Quotidien présentée sur TMC par Yann Barthès, ont indiqué ne pas avoir eu d'accréditation pour couvrir la soirée électorale du FN, par "manque de place", selon les explications du parti de Marine Le Pen.
Les médias français ne sont pas les seuls. Un journaliste du mensuel américain The Atlantic n'a pu être accrédité, tout comme deux journalistes reporters de la chaîne italienne Rai et un autre de la chaîne d'information britannique Sky News.
Boycott de solidarité
En réaction, plusieurs médias nationaux, comme Libération, Le Monde, L'Humanité, Les Inrocks et L'Obs ont indiqué leur "boycott" par "solidarité" de la soirée, tout comme l'agence Bloomberg et la RTBF.
Un boycott qui fait écho à la tribune de protestation publiée fin avril par près de 30 sociétés de journalistes de médias français. Lors du premier tour, Mediapart, Quotidien et un journaliste de Marianne, récent co-auteur d'un livre-enquête sur Marine Le Pen, s'étaient déjà vu refuser l'accès à la soirée électorale d'Hénin-Beaumont.
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