Prise de rendez-vous, papiers, lieux : mode d'emploi de la vaccination du grand public

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Prise de rendez-vous, papiers, lieux : mode d'emploi de la vaccination du grand public

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Centre de vaccination anti-Covid à Nice, le 11 janvier 2020
Centre de vaccination anti-Covid à Nice, le 11 janvier 2020
© AFP - ARIE BOTBOL / Hans Lucas

Les 75 ans et plus ne résidant pas en Ehpad vont pouvoir se faire vacciner dès lundi 18 janvier. Voici les modalités de cette campagne de vaccination élargie au grand public.

Le gouvernement a opté pour une simplification maximale de la prise de rendez-vous, alors que les 75 ans et plus pourront se faire vacciner contre le Covid-19 dès la semaine suivante, dès le lundi 18 janvier. Invité dans le Grand Entretien de la matinale de France Inter, le "Monsieur Vaccin" du gouvernement a ainsi détaillé la nouvelle phase grand public de cette campagne de vaccination. 

Alain Fischer assure que plusieurs solutions seront mises en place à partir de ce jeudi, pour permettre au plus de gens possible de se faire vacciner : "Il y aura un site internet dédié et un numéro de téléphone dédié. Par ailleurs, un '"bon" (comme celui de la vaccination anti-grippale) sera progressivement envoyé à chaque personne âgée par la CNAM et permettra aux gens de s’inscrire". 

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En ligne et par téléphone

Le gouvernement a notamment confié à trois plateformes privées, Doctolib, Maiia et Keldoc, la prise de rendez-vous médical en ligne : dès jeudi 14 janvier, les patients pourront ainsi choisir un centre de vaccination, prendre un rendez-vous en ligne comme ils le font d'habitude auprès de leurs professionnels de santé. 

Les inscrits auront la possibilité de prendre les deux rendez-vous pour les deux injections en même temps, en le faisant eux-mêmes ou en étant aidé par un proche. Ils pourront également appeler, et pas seulement faire la démarche sur Internet. Dans les deux cas, ils auront des SMS de rappel pour être sûrs d'honorer leur rendez-vous.

Alain Fischer a aussi évoqué "des initiatives formidables, dans plusieurs endroits en France, où les gens mettent en place des équipes mobiles, pour vacciner à domicile. Pour les personnes qui ne sont pas en capacité de déplacement, il sera possible, je pense, d'aller les vacciner à domicile."

Qui est prioritaire ? 

En plus des publics cités (75 ans et plus), il y a la volonté de "vacciner au plus vite les personnes malades", explique Alain Fischer. En particulier "les patients atteints de cancers et d'autres maladies graves". Pour cela, "le ministère travaille sur cette question aujourd’hui, avec l’aide de nombreux experts médicaux, pour essayer de définir les malades qu’il faut vacciner tout de suite."

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"L'idée, c'est d'étendre la vaccination pour les personnes à risque d'une part, mais aussi pour les personnes âgées de 65 à 74 ans, même si elles n'ont pas de facteur de maladie surajoutée, le plus vite possible", a aussi déclaré Alain Fischer. "Mais évidemment, il y a la nécessité d'ajustement (...). Les plus de 65 ans, c'est 12 à 13 millions de personnes, les personnes à risque 3 à 4 millions. Il faut ajuster avec les doses de vaccin disponibles, en fonction des arrivées".

Concernant les femmes enceintes, également aptes à la vaccination, mais "pas ultra-prioritaires", le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale y voit "un sujet un tout petit peu moins sensible puisque l'OMS dit qu'il n'y a pas de raison de craindre des conséquences particulières de la vaccination". 

Pas de papiers particuliers à fournir

Sur le site Internet, le patient devra répondre à des questions sur son âge, afin que seules les populations éligibles puissent prendre rendez-vous et accéder aux centres de vaccination. La prise de rendez-vous en ligne est simplifiée, et complétée par téléphone avec des numéros pour chaque centre de vaccination, chaque établissement de santé. 

Objectif : que les patients prennent rendez-vous en deux clics sur les plateformes en ligne de manière très simple. Ils seront ainsi complètement libres de choisir leur centre de vaccination, proche de chez eux ou pas. Chaque centre sera équipé d'un logiciel qui leur permettra de gérer les millions de rendez-vous qui vont être pris et donc d'anticiper la gestion des doses à fournir, la surveillance post-vaccinale et l'ensemble de cette campagne.

Et chez le médecin traitant ?

Dès que les médecins généralistes seront autorisés à gérer la vaccination, ils pourront utiliser la même solution de prise de rendez-vous et de gestion de la vaccination du Covid-19. Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé, a précisé : "En cabinet, avec des vaccins à moins 80 [degrés], ce n'était juste pas possible (...). Avec d'autres vaccins, dont les conditions techniques sont différentes, cela va être possible".