Procès du 13-Novembre, jour 69 : audience sans accusés et procès à nouveau reporté

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Procès du 13-Novembre, jour 69 : audience sans accusés et procès à nouveau reporté

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Le président de la cour d'assises spécialement composée, Jean-Louis Périès, annoncé un nouveau report de l'audience ce mardi 18 janvier.
Le président de la cour d'assises spécialement composée, Jean-Louis Périès, annoncé un nouveau report de l'audience ce mardi 18 janvier.
© Radio France - Valentin Pasquier

Sans surprise, en raison de la contamination au Covid-19 d'un nouvel accusé du procès des attentats du 13 novembre 2015, le président a indiqué le report des débats à la semaine prochaine.

Il faut se représenter l’immense salle d’audience, la cour, les avocats généraux. Quelques avocats de défense et de parties civiles aussi, même si moins nombreux qu’à l’accoutumée. Mais pas d’accusés. Personne dans l’immense box vitré de la salle. “Je vous remercie d’être là et les avocats de la défense d'avoir accepté qu'on ne procède pas aux extractions", indique le président. Car, en l’occurrence, extraire de leurs cellules les onze accusés qui comparaissent détenus signifie la mobilisation du personnel pénitentiaire des quatre prisons où ils sont incarcérés, d’importants convois à travers Paris jusqu’au palais de l’île de la Cité, la mobilisation des escortes dans le palais, une trentaine d’hommes pour les encadrer dans le box. 

Puisque l’audience du jour n’avait pour but que d’acter le report du procès, le président Jean-Louis Périès, avec l’accord de la défense, a donc décidé de faire exception. Pour le reste, il est contraint par le code de procédure pénale. Celui qui, à l’époque des courriers électroniques et groupes WhatsApp oblige encore à rassembler tout le monde pour acter le report des débats d’une semaine. "La procédure devant la cour d'assises est assez rigoureuse, parfois trop, il faudra peut-être l'adapter à notre époque”, a tout de même commenté le président. 

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Complications dans les convocations des témoins

Avant d’en venir aux considérations médicales : l’état de santé d’Ali El Haddad Asufi, testé positif au Covid-19 vendredi dernier, symptomatique et donc à l’origine malgré lui de ce nouveau report d’audience. “J'ai eu la maison d'arrêt hier, il est souffrant mais ce n'est pas une forme trop grave", indique le président. "Tant mieux pour lui.” Puis les considérations pratiques : le planning de l’audience, à nouveau décalé avec ce que cela implique de complications dans les convocations des témoins. “La semaine prochaine, on ne reprendra pas avec monsieur El Haddad Asufi car il aura sans doute besoin de récupérer.” 

Les prochains interrogatoires concerneront donc les accusés Muhammad Usman, Mohamed Bakkali et Mohamed Amri. Salah Abdeslam probablement les 9 et 10 février. La suite est encore incertaine. Même si le président aimerait pouvoir maintenir une semaine de suspension au moment des vacances de printemps. “Parce qu'on aura tous besoin de souffler un peu", reconnait-il.