Procès Landsbanki : la colère d'Enrico Macias

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Procès Landsbanki : la colère d'Enrico Macias

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Enrico Macias, ici le 2 mai 2017 au Palais de justice de Paris, avait souscrit à un prêt de 35 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki
Enrico Macias, ici le 2 mai 2017 au Palais de justice de Paris, avait souscrit à un prêt de 35 millions d'euros à la banque islandaise Landsbanki
© AFP - Patrice Pierrot / Citizenside

Le chanteur Enrico Macias a témoigné ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Il avait déposé plainte en 2009 contre la banque islandaise Landsbanki.

Enrico Macias est en colère. "Pendant dix ans, on m'a traité de menteur, quand je disais que la banque m'avait promis que le prêt s'autofinançait. Ce sont eux les menteurs, on m'a escroqué !"

Neuf personnes dont le patron de la banque Landsbanki sont jugées pour escroquerie depuis mardi et jusqu'au 24 mai par le tribunal correctionnel de Paris. L'affaire concerne une centaine de propriétaires immobiliers, dont le chanteur Enrico Macias.

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En 2007, le chanteur cherche un prêt pour faire des travaux dans sa maison de Saint-Tropez, "son seul bien", dit-il. "J’en ai sué pour l’avoir." À l'époque, aucune banque ne veut lui prêter les 5 millions dont il a besoin. Par l’intermédiaire d’un ami, il entre en relation avec la filiale luxembourgeoise de la banque islandaise Landsbanki. La proposition est alléchante : un prêt de 35 millions d’euros.

9 millions sont à sa disposition, le reste est placé, et le produit de ces placements doit rembourser les intérêts. Le tout est gagé sur la maison.

SUIVEZ | Le live-tweet de @cocale au procès Landsbanki

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Je croyais que c’était une banque d’État, j’étais en toute confiance.

Après la crise de 2008 et la faillite de la Landsbanki, on lui réclame les 35 millions. "C’est une escroquerie monumentale", affirme le chanteur. Quand le président du tribunal lui signale que les contrats mentionnent le risque de tout perdre, Enrico Macias ne se souvient pas, dit que sa signature a été imitée.

Jusqu’à s’emporter franchement, quand un avocat de la défense souligne qu’il possède une Bentley. "Je suis une star internationale ! J’ai le droit d’avoir une Bentley ! Je suis lésé depuis dix ans, j’ai perdu ma femme à cause de cette banque, ils peuvent prendre ma maison… Mais moi, je ne vais pas me laisser faire par ces escrocs ! La Bentley ça n’a rien à voir avec les 35 millions, ça vaut 200 000 euros !" Fin de l’esclandre, l’artiste se calme. Aujourd’hui, sa maison est toujours hypothéquée.