PROCES | Quand les Anonymous dévoilaient les coordonnées de policiers

Publicité

PROCES | Quand les Anonymous dévoilaient les coordonnées de policiers

Par

Hacker anonymous
Hacker anonymous
© MaxPPP

Trois Anonymous devant la justice aujourd'hui. Jugés pour avoir diffusé les coordonnées personnelles (nom, prénom, adresse) de 541 policiers membres du syndicat SGP-FO. C'était en 2012, la plateforme Megaupload venait d'être fermée suscitant de multiples actions de hackers. Mais surtout, trois internautes français venaient d'être interpellés pour l'attaque du site d'Internet d'EDF après la catastrophe de Fukushima.

Les Anonymous lancent alors une nouvelle attaque pour dénoncer "les forces de l'ordre (qui) se sont empressées d'agir, procédant à des arrestations bâclées et sans preuve tangible".

Publicité

► ► ► SUIVRE| Le procès en direct avec @ChPiret

Ce sont 541 noms, adresses et numéros de téléphone de policiers qu'ils décident de rendre public sur le net... pas vraiment la ligne de conduite des gentils hacker au masque blanc jusqu'alors. Sauf à penser qu'ils ont permis de révéler les failles de sécurité du site du syndicat policier dont ils étaient membres, comme le soutien l'avocate d'un des trois Anonymous, Me Anne-Sophie Laguens :

Pourquoi est-ce que ce sont des gamins de 20 ans qui repèrent cette faille et vont en faire état ensuite ? Que ce soit dommageable, je l'entends, ce n'est jamais très agréable d'avoir son adresse et son téléphone sur Internet. maintenant est-ce qu'il y a un véritable préjudice? Je n'en suis pas certaine.

C'est un risque réel, qu'encourent ces policiers, rétorque de son côté, l'avocat d'une centaine d'entre eux. Car depuis 2015, la donne a changé. Ce ne sont plus de simples voyous qui peuvent avoir accès aux fichiers mais les terroristes de Daech, explique Me Daniel Merchat :

Depuis 2012, le listing continue à circuler sur le net. Leur crainte c'est qu'un certain nombre d'individus de la mouveance Al-Qaeda ou Daech récupèrent leurs adresses et viennent, comme des terroristes, porter atteinte à leurs vies et à celles de leurs familles.

Mais si "Calin" ou "Sunki" de leur petit noms de pirates reconnaissent avoir découvert la faille du site ou relayé l'information, aucun d'entre eux n'admet être à l'origine de la mise en ligne des données.