Qatar, où en est le blocus ?
Le 5 juin dernier, plusieurs pays arabes dont l’Arabie saoudite ont rompu leurs relations avec Doha ouvrant une crise diplomatique au Proche et Moyen-Orient.
Plus d'un mois après la mise au ban du Qatar par plusieurs pays menés par l'Arabie Saoudite, le Qatar n'a pas l'intention de répondre favorablement aux demande de Ryad. Début juin, les Saoudiens avaient estimé que les Qatariens devaient changer de politique.
Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz n'a pas donné suite aux demandes des Saoudiens. En revanche, ce mardi, les Qatariens ont annoncé leur souhait d'augmenter leur production de gaz naturel.
L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte vont évaluer la réponse du Qatar à leurs exigences d'un changement de cap dans sa politique. Ces pays souhaitent la fermeture de la télévision Al Jazeera, d'une base militaire turque et la réduction des relations avec l'Iran.
Attentatoire à sa souveraineté
Doha avait rejeté ces demandes en le jugeant attentatoire à sa souveraineté. "Nous sommes devant un tournant historique qui n'a rien à voir avec la question de souveraineté", a répondu de son côté le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères sur Twitter, Anwar Gargash. Le Qatar doit "préserver ou de divorcer".
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Le Qatar a totalement rejeté les accusations de soutien au "terrorisme". Mercredi le groupe de pays qui lui sont opposés, se réunit en Egypte pour se prononcer sur la réponse qatarie. Ryad, Abou Dhabi, Manama et le Caire interdisent depuis le 5 juin leur espace aérien au Qatar.
Les Qatariens ont été contraints de quitter l'Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats. Par ailleurs, Ryad a fermé la seule frontière terrestre du Qatar. Doha est désormais tourné vers l'Iran et la Turquie pour ses besoins en produits alimentaires importés par voies aérienne ou maritime. Malgré ses sanctions, le patron du géant Qatar Petroleum (QP) Saad al-Kaabi, a annoncé qu’il s’apprête à produire 100 millions de tonnes de gaz naturel par an à l'horizon de 2024.