
A l'occasion du festival "A table en 2030" à la Cité des sciences ce week-end, plusieurs chefs cuisiniers expérimentent ce qui pourrait devenir la cuisine du futur.
L'alimentation de demain : c'est le sujet qui occupera le public de la Cité des Sciences et de l'industrie, ce week-end, à l'occasion du festival "A table en 2030". Au menu de cette manifestation qui réunit conférences, ateliers et expositions, un enjeu : consommer de façon plus responsable. "Il est impératif d'imaginer une cuisine durable car la population mondiale dépassera 9 milliards de personnes en 2050", explique Raphaël Haumont, chercheur à l'Université Paris-Sud.
Un menu type de 2030 : hareng et betterave en jus d'hibiscus
Moins de viande, moins de poisson, et plus de végétal : voilà comment on devrait manger au quotidien d'ici quinze ans. Parmi les chefs invités à participer aux ateliers de cuisine de ce week-end, Geoffrey Rembert, chef du restaurant La Table du Flow, à Paris.
Son menu : "Un petit hareng fumé, une petite betterave crapaudine pochée dans un jus d'hibiscus avec un petit accord caillé de chèvre et un spongecake aux algues". Des algues en dessert ? Oui, vous avez bien lu. Les algues, dont la composition nutritive est très bonne, pourraient prendre une place de plus importante dans l'alimentation du futur. "L'avenir de l'alimentation se trouve surtout dans la mer", selon Raphaël Haumont, qui réalise des contenants alimentaires comestibles à base d'algues, pour une alimentation zéro plastiques.
Le jambon beurre en capsule ?
Le sandwich jambon-beurre, le plus consommé en France, sera-t-il encore à la mode en 2030 ? Pas sûr, quand on voit l'assiette que Geoffrey Rembert nous présente comme un jambon-beurre... en capsule. "C'est vraiment le petit parisien revisité", explique le chef. "J'enferme une saveur jambon dans une capsule végétale, puis j'ajoute un siphon pain grillé - beurre - noisette". Le sandwich se retrouve ainsi "déstructuré", prêt à manger dans une assiette. "En 2030, je pense que ce sera un produit marrant", ajoute-t-il.

Du pain aux criquets ?
Jusqu'où ira l'innovation en cuisine ? "Un boulanger fabrique déjà du pain à partir de farine de criquet", explique Geoffrey Rembert. Mais en mangera-t-on vraiment tous les jours ? "Moi, je n'y suis pas prêt !" avoue le chef, même s'il concède que la nourriture à base d'insectes est très protéinée et donc très bonne pour la santé.