Quand les fermes laitières œuvrent pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre

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Quand les fermes laitières œuvrent pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre

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Ghislain de Viron pointe du doigt les haies qui délimitent la prairie, elles permettent de stocker naturellement le carbone.
Ghislain de Viron pointe du doigt les haies qui délimitent la prairie, elles permettent de stocker naturellement le carbone.
© Radio France - Rosalie Lafarge

Le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière et l'Institut de l'élevage (mais aussi l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture et France Conseil Elevage) doivent signer ce jeudi une feuille de route climatique. Des objectifs "bas carbone" déjà expérimentés dans plusieurs fermes laitières.

C'est l'une des mesures issues des États généraux de l'Alimentation : d'ici 2025, le secteur laitier s'engage à réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre. Aujourd'hui, sur les 58 000 éleveurs laitiers de France, 6 000 sont déjà dans une démarche "bas carbone", comme Ghislain de Viron, dans sa ferme laitière de Rouperroux-le-Coquet, dans la Sarthe.

Dans son exploitation laitière, Ghislain de Viron a mis en place plusieurs principes en faveur du climat, à commencer par le maintien de la biodiversité, de haies, d'arbres et de 60 hectares de prairies, pour compenser une partie des émissions de méthane, ce gaz à effet de serre dégagé lors de la digestion de ses 100 vaches laitières. "On a quelques chênes qui poussent, on laisse pousser quelques arbres, on conserve les prairies, on a 20 km de haies, donc on conserve beaucoup de carbone comme cela."

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Consommation modérée d'électricité et rationalisation des achats alimentaires

Mais le président de la section laitière de la FDSEA ne s'arrête pas là. Grâce à un pré-refroidisseur de lait, Ghislain de Viron réduit sa consommation d'électricité et l'éleveur a également installé des panneaux solaires, ce qui lui permet de produire autant d'énergie qu'il n'en consomme.

Enfin, l'agriculteur a planté de l'épeautre à proximité de son maïs, une céréale qu'il utilise pour nourrir ses vaches, il limite les achats et donc le transport d'aliments.

Ces mesures n’ont pas qu'un impact environnemental, elles peuvent aussi devenir une source d'économies : "C'est ça qui est génial, on a tous à y gagner, l'environnement et le porte feuille" s'enthousiasme-t-il.

La filière l'assure, si les 58 000 fermes laitières de France s'y mettent, le pays peut économiser 2 millions de tonnes de CO2 d'ici 10 ans.