Quand travailler avec des personnes handicapées devient un rêve d'employeur
Par Bruce de Galzain
Ils ont presque deux fois plus de chances d’être au chômage que les autres, et ce malgré l'obligation faite aux entreprises de plus de 20 salariés d'embaucher 6 % d'handicapés.
C'est la vingtième semaine de l'emploi des personnes handicapées qui débute ce lundi avec de nombreuses actions pour sensibiliser au handicap, et les handicapés ne profitent pas vraiment de la reprise. Mais d'autres solutions de dessinent, comme chez Thompson Computing, une société où travaillent des handicapés.
Thompson Computing emploie une vingtaine de salariés directement. L'entreprise crée avec ses ingénieurs puis fabrique en partie en Chine et assemble en partie en France des ordinateurs. Mais si elle peut assembler en France, c'est grâce à un partenariat avec l'Association des Paralysés de France qui fait travailler des handicapés à la demande, et en plus cela coûte moins cher au PDG Stéphane Français.
"On négocie un tarif unitaire", explique-t-il, "avec des charges certainement moins élevées qu'une production classique avec un personnel classique, mais en vérité le gros avantage est surtout lié à la flexibilité, de pouvoir utiliser une partie du personnel quand on a des bons de commande."
Il y a donc des semaines où aucun handicapé ne travaille pour Stéphane Français, et d'autres où cinq voire dix personnes handicapées travaillent sur une grosse commande et quand ils travaillent, là encore le PDG a tout à y gagner.
Ces personnes réalisent vraiment un travail d'exception, ils ne regardent jamais leurs horaires. C'est une vision quasi idéale d'un personnel qui a un niveau de production hors norme, supérieur à la moyenne.
En revanche, ce n'est pas parce qu'il emploie des personnes handicapés et qu'il fabrique en partie du made in France que les marchés publiques d'ordinateurs ou de tablettes dans l'Éducation nationale ou la gendarmerie lui sont plus facilement accessibles.