Que dit le droit international sur Jérusalem ?

Publicité

Que dit le droit international sur Jérusalem ?

Par
Drapeau israélien près du Dome du Rocher, à Jérusalem
Drapeau israélien près du Dome du Rocher, à Jérusalem
© Reuters - Ammar Awad

Depuis cinquante ans, Israël est presque totalement isolée sur la question de sa capitale : Jérusalem, selon l'État hébreu ; nulle part pour l'instant, pour le reste de la communauté internationale. Un consensus que bouleverse la décision de Donald Trump.

Pour Jean-Yves Le Drian, la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël est "contraire au droit international, à l'accumulation des textes des Nations-Unies". Et en effet, la communauté internationale a sur la question une position très différente de celle tout juste adoptée par le président américain, et de celle d'Israël elle-même.

L'invité de 8h20 : le grand entretien
15 min

Il y a en l'espèce une vraie division entre la situation concrète et ce que recommandent les Nations-Unies, depuis l'annexion par Israël de Jérusalem-Est à l'issue de la Guerre des Six Jours en 1967. Depuis, la ville est intégralement sous administration civile israélienne, et le siège du pouvoir y est même installé (la Knesset et le gouvernement, notamment). Les ambassades, en revanche, sont installées à Tel Aviv, voire dans d'autres villes.

Publicité

Une loi que presque personne ne reconnaît

Dans son ensemble ou presque, la communauté internationale ne reconnaît en effet aucune capitale définie à Israël. C'est le cas justement de l'ONU, dont la résolution 478 du Conseil de Sécurité déclare "nulle et non avenue" la loi israélienne de 1980 désignant Jérusalem comme capitale "une et indivisible". Parmi les pays ne reconnaissant aucune capitale à Israël, on peut citer le Canada, la Chine, l'Espagne, le Royaume-Uni, ou la Suisse.

D'autres pays ont un point de vue plus subtil : la Russie, par exemple, considère Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël, et la partie Est comme capitale d'un futur État palestinien. En France, la position d'Emmanuel Macron est similaire : "la France soutient la solution de deux États, Israël et la Palestine, vivant en paix et en sécurité, avec Jérusalem comme capitale des deux États__". Même si dans les faits, les ambassades de ces deux pays sont situées à Tel Aviv.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

En 1967, l'ONU avait même réclamé le retrait d'Israël des territoires occupés dans le conflit qui venait de s'achever, y compris de Jérusalem-Est, dans sa résolution 242, jamais appliquée depuis mais approuvée régulièrement depuis par la plupart des pays-membres. À l'exception notamment des États-Unis, de l'Australie et d'Israël.