Qui a braqué le fourgon de SOS Surveillance ? La police s'est intéressée aux convoyeurs de fonds
Trois personnes, les deux convoyeurs et la fille de l'un d'eux, ont été interpellées, placées en garde à vue puis relâchées à Lyon dans l'enquête sur le braquage d'un fourgon jeudi dernier en Suisse. Lors de ce braquage, la fille de l'un des convoyeurs avait été prise en otage pour obtenir une rançon.
La fille du convoyeur de fonds, âgée de 22 ans, avait été retrouvée jeudi soir en état de choc au bord d'une route dans l'Ain. Etudiante, elle avait expliqué aux gendarmes avoir été enlevée quelques heures plus tôt chez elle par deux faux plombiers. Les malfaiteurs auraient ensuite demandé une rançon à son père, salarié d'une société suisse de transport de fonds.
Scénario rocambolesque
Très choquée, la jeune femme a expliqué avoir été enlevée à 18h30 dans son appartement à Lyon par deux hommes s'étant faits passer pour des plombiers. Ses ravisseurs l'auraient ligotée et contrainte de monter dans un véhicule, où un troisième homme attendait. Ils l'auraient obligée à appeler son père, qui travaille en Suisse pour SOS Surveillance, une société de transports de fonds. Domicilié à Annemasse (Haute-Savoie), le convoyeur était alors en train d'effectuer une tournée avec son collègue dans le canton de Vaud dans un fourgon blindé rempli d'argent.
Le fourgon circulait vers 19h45 sur l'autoroute A1 en direction de Lausanne lorsqu'il aurait été "contraint" de sortir à la hauteur de Chavornay et de se garer sur un parking à proximité, où attendaient plusieurs hommes armés. Les malfaiteurs auraient braqué les convoyeurs et dévalisé tout le contenu du fourgon avant de prendre la fuite à bord d'un 4x4 Porsche de couleur foncée.
Les auteurs du braquage, trois hommes de "corpulence normale", vêtus de noir, cagoulés et gantés, parlant français avec un accent, peut-être du sud de la France ou d'Afrique du Nord, auraient pris la fuite vers une direction inconnue. La police cantonale vaudoise a lancé un appel à témoins. Le préjudice serait estimé entre 17 et 26 millions d'euros.
Mise à jour le 13 février à 15h25 : les trois personnes placées en garde à vue ont été relâchées sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre elles.