C'est la question que se posent toujours les autorités françaises, après la mort de plusieurs "chefs terroristes". Des chefs toujours pas identifiés : Abou Zeïd ? Mokhtar Belmokhtar ? Aucun des deux ? "Des tests sont en cours" assure Laurent Fabius.
Ces testsdoivent permettre d'identifier les chefs islamistes tués au Mali, en particulier Abou Zeïd, explique le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.Les autorités françaises n'ont pour l'instant pas confirmé les morts, annoncées par le Tchad, des chefs islamistes Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeïd. François Hollande a récemment fait état de la mort de "chefs terroristes" au Mali sans les identifier.
"Il n'y a pas d'information cachée"
"Les corps sont souvent déchiquetés. L'identification n'est pas facile", dit Laurent Fabius dans un entretien au Parisien. "Des tests sont en cours, en particulier pour Abou Zeïd", ajoute-t-il. "Il n'y a pas d'information cachée. Simplement, ce qu'a demandé François Hollande c'est de vérifier les informations avant de les authentifier." Le retrait des forces françaises déployées au Mali dans le cadre de l'opération Serval débutera en avril, confirme par ailleurs le ministre des Affaires étrangères, qui estime que l'armée française est en train de terminer "le plus dur" dans la région des Ifoghas.
Des otages tués au Nigéria
La journée de samedi a également rappelé cruellement que d'autres chefs islamistes sont eux bien vivants. Le groupe islamiste nigérian Ansaru a annoncé avoir tué sept étrangers, employés du bâtiment, enlevés le 7 février au Nigeria, indique le SITE, service de surveillance des sites islamistes. Cette organisation a diffusé un communiqué en arabe et en anglais accompagné de captures d'écran d'une vidéo censée montrer les corps, précise le SITE. Dans ce communiqué, le groupe islamiste dit avoir décidé d'exécuter les otages en raison de tentatives menées par la Grande-Bretagne et le Nigeria pour leur porter secours.
Le récit de Julie Vandal.
P Nigeria otages
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Des hommes d'Ansaru, organisation qui a enlevé d'autres étrangers par le passé, avaient fait irruption le 7 février sur un chantier de la société libanaise Setraco, à Jama'are dans l'Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria. Ils avaient enlevé un Britannique, un Italien, un Grec et quatre Libanais, soit le groupe le plus important d'étrangers kidnappés au Nigeria depuis l'intensification de l'insurrection islamiste en 2011.