
La découverte dimanche à Paris de bonbonnes de gaz dans une voiture met l'accent sur un possible réseau de femmes djihadistes. Qu'en est-il des femmes radicalisées en France ?
La question de l'implication des femmes dans les actions djihadistes se pose de nouveau depuis la mise en lumière, cette semaine, d'un potentiel réseau de femmes qui préparaient des actions "violentes et imminentes".
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Hasna Ait Boulahcen, complice logistique des terroristes du 13 novembre
Les femmes sont réapparues comme une menace potentielle supplémentaire du groupe État islamique après la mort de Hasna Ait Boulahcen. Cette française de 26 ans, qui avait participé à la planque du commanditaire du 13 novembre, a été tué dans l'explosion du gilet d'explosifs de l'un des terroristes présumés, lors de l'assaut du Raid à Saint-Denis, cinq jours après les attaques à Paris et au Stade de France.
Si sa volonté de mourir en martyr a été remise en cause par sa famille, plusieurs mois après la mort de la jeune femme, c'est moins le cas pour Hayat Boumeddiene. La compagne d'Amedy Coulibaly a fui en Syrie juste avant que ce dernier ne tue une policière à Montrouge et quatre personnes, froidement, lors de la prise d'otage de l'Hyper Cacher porte de Vincennes. Loin de l'image de victime, l'enquête a révélé des photographies où, grimée en guerrière, elle s'exerce au tir à l'arbalète.
30% des signalements de radicalisation
Ces deux femmes pourraient ne pas être des exemples isolés. Entre avril 2014 et janvier 2016, 30% des signalements de radicalisation en France concernent des femmes. Enfin, sur les 609 Français partis en Irak et en Syrie au nom du djihad, 283 sont des femmes.

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