Retrait du drapeau européen sous l'Arc de Triomphe : le RN savoure, le gouvernement nie toute "reculade"
Par La rédaction numérique de France InterLa bannière bleue étoilée a été décrochée de l'Arc de Triomphe dans la nuit de samedi à dimanche. Son installation, à l'occasion de la présidence française de l'Union européenne, avait été qualifiée de "provocation" par Marine Le Pen et d'"outrage" par Éric Zemmour.
La première polémique de cette année 2022 aura trouvé son épilogue dans la nuit de samedi à dimanche : vivement critiqué par l'extrême droite puis la droite, le drapeau européen installé vendredi sous l'Arc de Triomphe pour le début de la présidence française de l'UE a été décroché. "Une belle victoire patriotique", se félicitait ce dimanche Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle. Le gouvernement se défend d'avoir cédé à la pression.
"Aucune reculade"
"Il n'y a eu aucune reculade, aucun changement. Il était prévu que le drapeau soit retiré dans la journée du dimanche", a ainsi martelé sur France Inter le secrétaire d'État en charge des affaires européennes. Clément Beaune a également assuré que, contrairement aux accusations proférées, l'étendard français était réservé aux grandes cérémonies et n'avait donc "pas été enlevé" pour laisser place à la bannière européenne sous l'Arc de Triomphe.
"C'est une honte abjecte", a lâché Clément Beaune au sujet de la polémique, avant d'accuser Valérie Pécresse de devenir "une photocopieuse de l'extrême droite".
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Une polémique partie de l'extrême droite
Pour marquer le début de la présidence française de l'Union européenne, le drapeau étoilé européen avait été déployé vendredi 31 décembre sous l'Arc de Triomphe, à Paris. Il n'avait pas fallu longtemps à Marine Le Pen pour ouvrir les hostilités. Dans un tweet posté en fin d'après-midi, la candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle s'était dite "outrée que le drapeau français ait été remplacé par celui de l'Union européenne sous l'Arc de Triomphe, au-dessus de la tombe du Soldat inconnu". "Cette provocation offense ceux qui se sont battus pour la France", écrivait-elle.
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Ses rivaux, à l'extrême droite de l'échiquier politique, n'avaient pas manqué de lui emboîter le pas, Éric Zemmour dénonçant un "outrage", Nicolas Dupont-Aignan qualifiant Emmanuel Macron de "profanateur qui piétine nos couleurs nationales".
L'indignation avait gagné les rangs de la droite dans la soirée de vendredi, avec un tweet de Valérie Pécresse sommant le président de la République de "rétablir notre drapeau tricolore à côté de celui de l'Europe". "Présider l'Europe oui, effacer l'identité française, non !", s'était insurgée celle qui portera au printemps les couleurs de la droite à la présidentielle. Surfant sur la vague des indignations, Marine Le Pen avait annoncé samedi son intention de saisir le Conseil d'Etat "dans les prochains jours".
Dans une première tentative pour éteindre l'incendie, Clément Beaune avait déclaré samedi que l'étendard étoilé avait été mis en place pour "quelques jours". Celui-ci ne sera finalement resté en place que 48 heures.