Salaire, critiques, Brigitte : 5 séquences marquantes d’Emmanuel Macron dans les "Rencontres du Papotin"

Publicité

Salaire, critiques, Brigitte : 5 séquences marquantes d’Emmanuel Macron dans les "Rencontres du Papotin"

Par
Le président Emmanuel Macron, dans les "Rencontre du Papotin".
Le président Emmanuel Macron, dans les "Rencontre du Papotin".
- France 2

Le président a répondu aux questions sans filtre des journalistes du Papotin, des adultes atteints de troubles du spectre autistique. Les interrogations étaient parfois très personnelles.

"T’es riche ?", "t’as beaucoup d’amis ?", "ta grand-mère te manque ?" Ces questions frontales, sans détour, ont été posées à Emmanuel Macron par des journalistes autistes dans le cadre des Rencontres du Papotin. Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy s’étaient déjà prêté au jeu, mais sans micro, ni caméra. Cette fois, les meilleurs moments ont été diffusés sur France 2 samedi soir. L’émission avait été enregistrée avant Noël à l’Institut du monde arabe à Paris. Le chef de l’Etat a voulu se dévoiler, pour gagner en humanité.

Son salaire, "c'est moins qu'avant"

Emmanuel Macron est installé sur une chaise. Autour de lui, en arc de cercle, une quarantaine d’adultes autistes. Col roulé, sans veste, le président répond tout sourire à des questions qui, dans un autre contexte, le feraient bondir. Dès la seconde interrogation : "Tu as beaucoup de pognon ?" Emmanuel Macron sourit : "Alors, ça dépend ce que tu appelles beaucoup de pognon. Pour tout te dire, j’en avais plus avant d’être président". Aujourd’hui, il gagne 13.500 euros par mois. "Maintenant j’en ai beaucoup moins. Si tu regardes par rapport à la moyenne, oui après si tu regardes par rapport aux gens qui décident ou qui ont des responsabilités en entreprise, non."

Publicité

Le chef de l’Etat est aussi interrogé sur ses amis, ses proches, s’ils sont nombreux. "Ce n’est pas le meilleur boulot pour avoir beaucoup d’amis", rétorque le président.

Sa plus grande peur, les attaques terroristes

"Que pensez-vous de Vladimir Poutine ? (…) Moi personnellement, je n’aimerais pas le rencontrer, il me fait assez peur", questionne un journaliste du Papotin. "D’abord, quand on le rencontre comme ça, il n’est pas désagréable, c’est le paradoxe", répond Emmanuel Macron. "Rien ne justifie de déclencher la guerre", ajoute-t-il. "Il a essayé d’expliquer que c’était l’Ukraine qui le menaçait. Parce qu’à travers l’Ukraine, c’était les Européens et les Américains qui voulaient la sécurité de la Russie. Je crois que c’est faux."

Interrogé sur sa plus grand peur en tant que président, il reconnaît que ce sont "les attaques terroristes".

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Son mariage avec Brigitte Macron

Les journalistes du Papotin lui réclament un poème - ce sera Verlaine - puis lui demandent si sa grand-mère lui manque. Puis arrivent des questions sur l’amour. "Pourquoi c’est pas possible un patient qui tombe amoureux d’une encadrante ?", demande un journaliste, dans une référence à peine voilée à la relation entre le président et Brigitte Macron, que le président a rencontrée au lycée. "Je pense que c’est possible, moi. À mon avis, ça doit arriver. Le principe de l’amour, c’est que tout est possible", assure le président. Il poursuit : "L’amour, tu ne choisis pas tellement. Ça te tombe dessus. Ce n’est pas écrit que c’est forcément quelqu’un comme toi, du même âge qui vit au même endroit que toi. C’est quelque chose de plus fort et qui te dépasse. Quand c’est partagé entre deux personnes, ça emporte quelque chose qui est plus fort. Et qui peut bousculer tous les obstacles. C’est possible."

Emmanuel Macron lit ensuite une question écrite sur un papier : "Il est le Président, il doit montrer l’exemple, et pas se marier avec sa prof." Éclats de rires dans la salle. "Quand tu es amoureux, tu ne choisis pas", explique le chef de l’État. "Ce n’est pas une question de montrer l’exemple ou pas l’exemple. Elle n’a pas été vraiment ma prof, elle a été ma prof de théâtre."

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Un journaliste lui demande : "Comment tes parents l’ont perçu ?" Emmanuel Macron : "Au début mal. Je pense que tu t’imagines toujours pour tes enfants un schéma de vie qui est le tien. Le schéma d’une certaine norme. Quand quelque chose arrive, qui ne correspond pas à ton schéma, tu n’es pas forcément à l’aise. Les parents au début sont inquiets pour toi, moi ça redoublé mon envie de suivre mon chemin."

Des critiques le "heurtent"

Emmanuel Macron a également été interrogé sur les critiques qui le visent depuis le début de son quinquennat. "Ça me heurte. Ça dépend si t’es de bonne humeur, de mauvaise humeur, fatigué ou pas fatigué… Et c’est là où parfois, tu réagis un peu durement, tu peux être perçu comme un peu arrogant."

Pour le Président, "ce n’est pas pareil d’être critiqué dans un débat avec une argumentation, ce qui peut être normal et t’aider pour réfléchir ou à développer une pensée et être attaqué avec des choses plus personnelles ou des mots plus violents, ça, je ne m’y habitue pas." En fin d’émission, après une reprise d’un morceau de Starmania par deux journalistes du Papotin, Emmanuel Macron a salué les questions qui lui avaient été posées : "Vous m'avez emmené sur des terrains où je n'avais pas été dans d'autres interviews avec d'autres journalistes."