Salon du livre jeunesse : comment se porte le livre pour enfants ?

Le marché de l'édition jeunesse demeure l'une des locomotives du secteur de l'édition, mais avec plus de 100 millions de livres produits, le risque de surproduction est réel.
Dans un marché de l'édition à la peine, le secteur du livre jeunesse (qui avait accusé un léger repli en 2017) a retrouvé sa vitalité l'an dernier avec une hausse des ventes de 2,1% en valeur, (et 3,3% en volume) par rapport à 2017 d'après une étude du Syndicat national de l'édition (SNE).
Plus d'éditeurs et des livres jeunesse français qui plaisent à l'étranger
La vitalité (due à la poussée du livre documentaire et des livres pour la petite enfance) du livre jeunesse attire : entre 2008 et 2018, le nombre d'éditeurs référencés en jeunesse a doublé.
A l'étranger, le livre jeunesse "made in France" fait un carton. En 2018, près de 4 000 titres ont été cédés à des éditeurs étrangers, notamment chinois.
Alors tout va bien ?
Pas vraiment. La vitalité du secteur fragilise paradoxalement les auteurs et les éditeurs, et encombre les librairies.
Plus de 108 millions d'exemplaires jeunesse ont été produits, moins de 85 millions se sont vendus.
Plus de 18 000 titres de littérature jeunesse (sans compter la BD !) ont été publiés l'an dernier. "Une production pléthorique", juge Sylvie Vassalo.
La surproduction, un risque pour les auteurs
Cette surproduction et la situation des auteurs et illustrateurs, toujours moins rémunérés que leurs collègues de littérature adulte, sont devenus des sujets cruciaux.
L'ancien président de la Bibliothèque nationale de France (BnF), Bruno Racine, missionné en avril par Franck Riester, devrait remettre fin novembre son rapport sur les conditions économiques et sociales des créateurs.