Salvini veut faire la chasse aux "terroristes" italiens qui ont trouvé refuge en France

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Salvini veut faire la chasse aux "terroristes" italiens qui ont trouvé refuge en France

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"Désormais, les terroristes ne restent pas impunis, et ce n'est qu'un début", a promis Matteo Salvini lors de l'arrivée de Battisti à Rome
"Désormais, les terroristes ne restent pas impunis, et ce n'est qu'un début", a promis Matteo Salvini lors de l'arrivée de Battisti à Rome
© AFP - Alberto PIZZOLI

Selon le ministre de l'Intérieur italien, beaucoup de ces Italiens condamnés pour meurtre comme Battisti, auraient trouvé refuge en France. Matteo Salvini a l'intention de demander rapidement à Paris leur extradition. Il parle de dizaines et de dizaines de "terroristes", mais combien sont-ils réellement en France ?

Ils ne seraient désormais plus qu'une petite dizaine en France, à risquer l'extradition. La dernière liste envoyée par la justice italienne, et rendue publique, comprenait 11 noms. C'était en 2004. Une liste qui a motivé la fuite au Brésil de Cesare Battisti, qui se trouvait alors sur notre territoire.

Parmi les noms, ceux de l'ex-membre des Brigades rouges, Sergio Tornaghi, condamné à la perpétuité en décembre 1984 pour complicité de meurtre. Les dernières traces qu'on a de lui c'était il y a quelques années dans la région bordelaise, où il vivait. Peut-être d'ailleurs, y habite-t-il toujours.

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Ou encore le fondateur de "Lotta Continua" Giorgio Pietrostefani ainsi que autres deux membres de ce groupe : Ovidio Bompressi et Adriano Sofri.

On ne peut tous les nommer, mais il y a un cas particulier : celui de Marina Petrella, l'une des membres des Brigades rouges, condamnée par contumace à la perpétuité en 1992.

Marina Petrella qui avait refait sa vie en région parisienne et travaillait en tant qu'assistance sociale, avait été arrêtée un peu par hasard en août 2007. Nicolas Sarkozy avait accepté la demande italienne d'extradition en 2008. Enfermée à Fleury-Mérogis en attente de son retour en Italie, Petrella se "laissait mourir", selon les médecins de l'hôpital psychiatrique de la maison d'arrêt. 

Mais, le président avait ensuite subitement changé d'avis pour des raisons humanitaires, convaincu alors par sa toute nouvelle épouse Carla Bruni.