[SIGNAUX FAIBLES] Vers une normalisation entre le Soudan et Israël ?
Par Rédaction InternationaleChaque semaine, France Inter se penche sur les signes avant-coureurs de l'actualité internationale.
L'administration américaine s'active à un nouveau "deal" entre Israël et un pays arabe. Selon le journaliste israélien Barak Ravid (toujours très bien informé), une négociation "décisive" a débuté lundi à Dubaï entre des représentants américains, soudanais et émiratis (les Émirats venant d'établir des relations directes avec Israël).
Le gouvernement soudanais demanderait aux États-Unis une aide globale de trois milliards de dollars et son retrait de la liste américaine des pays soutenant le terrorisme. Pour cela, deux étapes doivent être franchies : premièrement, le Soudan doit indemniser des proches d'Américains tués dans deux attentats perpétrés en 1998 contre des ambassades américaines en Afrique. Selon le ministre soudanais, les deux pays sont "très proches de la signature". Deuxièmement, une loi ad hoc est nécessaire. Le Congrès pourrait l'adopter si - dans le même temps - le Soudan reconnait Israël. Ce serait alors un nouveau succès diplomatique pour le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou après la normalisation des relations avec Bahreïn et les Émirats Arabes Unis.
Le symbole serait d'autant plus fort qu'en 1967, c'est au sommet de Khartoum que la ligue arabe a fixé sa ligne d'intransigeance sur le conflit israélo-palestinien avec les trois "non" : non à la paix avec Israël, non à la reconnaissance d'Israël, non à toute négociation avec Israël. Peu à peu, les "non" tombent et selon la chaîne israélienne de langue arabe I24 Benyamin Netanyahou devrait bientôt rencontrer le chef militaire du Soudan en Ouganda.
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Se sentant encore un peu plus "lâchée", l'Autorité Palestinienne a démissionné de la présidence du comité des ministres des Affaires Étrangères de la Ligue arabe.
Soins médicaux interrompus au Yémen, en attente de financement
C’est la "plus grande crise humanitaire du monde" et les Nations-Unies n’ont plus les moyens d’y faire face : les soins médicaux dans plus de 300 installations à travers le Yémen ont été interrompus en raison de l'absence de financement_. "Une situation impossible"_, s’est émue Lisa Grande, la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le Yémen.
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Après cinq ans de combats, des dizaines de milliers de morts, et plus des deux-tiers de la population en urgence humanitaire, la situation ne cesse de s’aggraver. Famine, pandémie, combats : malgré l’aggravation de la situation, plusieurs pays donateurs arabes n’ont pas honoré leurs engagements financiers.
Parmi eux : l’Arabie Saoudite, qui dirige la coalition militaire qui appuie les forces loyales au gouvernement contre les rebelles houthis, soutenus, eux, par l’Iran.
Une pression indirecte pour peser sur l’action de la communauté internationale, au moment où les parties en conflit négocient, en Suisse, sous l'égide de l'ONU, un accord sur la libération de plus de 1 400 prisonniers. Au total, les belligérants se sont engagés à échanger 15 000 détenus dans le cadre d'un accord conclu en 2018 en Suède pour aider à mettre un terme au conflit au Yémen.
Le pèlerinage à la Mecque reprend
Après sept mois de suspension en raison de la pandémie, l’Arabie Saoudite va de nouveau autoriser progressivement la Omra, le petit pèlerinage musulman à la Mecque et Médine, qui, au contraire du Hadj, le grand pèlerinage, peut être accompli tout au long de l’année. Le Hadj, qui attire d’ordinaire plus de deux millions de pèlerins n’a été autorisé cette année que pour une dizaine de milliers de Saoudiens.
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Le pèlerinage de la Omra va d’abord être autorisé à 6 000 fidèles résidant en Arabie avant d’être ouvert aux visiteurs extérieurs à partir du 1er novembre, quand le nombre de pèlerins admis s'élèvera à 20 000 par jour.
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Cette reprise est loin de suffire à alléger la pression financière sur l’Arabie Saoudite. Le tourisme religieux rapporte plus de 10 milliards d’euros chaque année au royaume saoudien dont les finances sont extrêmement tendues par le coût de la guerre au Yémen et le contexte mondial de chute des cours du pétrole.
Les chats de la discorde en Pologne
En Pologne, la coalition au pouvoir, Droite unie, menace d'exploser. À l'origine de cette crise, un projet de loi, cher à Jarosław Kaczynski, du parti Droit et Justice (PiS), qui adore les animaux à fourrure. Le texte interdit l'élevage de ces bêtes et prévoit la limitation de l'abattage rituel des animaux pour raisons religieuses. Problème : la Pologne, troisième exportateur, compte 500 éleveurs d'animaux à fourrure.
Les agriculteurs polonais, essentiellement des électeurs de Kaczynski, sont donc descendus dans la rue. L’occasion pour Solidana Polska, l'un des partis de la coalition au pouvoir, de tenter sa chance ? En se désolidarisant de Droite unie, le parti pourrait fragiliser la coalition, voire, s’il était suivi, déclencher une dissolution de l’Assemblée et des élections anticipées. Au risque que le PiS soit, d'après les sondages, battu aux élections.