Snapchat : pourquoi on s'emballe autour de Discover ?

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Snapchat : pourquoi on s'emballe autour de Discover ?

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Plus de la moitié des Français de 15 à 24 ans utilisent Snapchat. Une mine d'or pour les éditeurs qui souhaitent rajeunir leur audience
Plus de la moitié des Français de 15 à 24 ans utilisent Snapchat. Une mine d'or pour les éditeurs qui souhaitent rajeunir leur audience
© Maxppp -

Ce jeudi, huit médias français se lancent sur Discover, la partie "pro" de Snapchat. L'enjeu ? Toucher un public plus jeune et réfractaire à la communication traditionnelle.

C'est un petit événement dans le monde de l'édition numérique : Discover de Snapchat s'ouvre enfin aux médias français. Ce jeudi, L'Équipe, Le Monde, Paris-Match, Melty, Konbini arrivent sur Discover, tout comme Cosmopolitain, Vice et Tastemade, déjà présents sur la plateforme, mais pour la version américaine de Snapchat.

Selon Médiamétrie, plus de 50% des jeunes Français (de 15 à 24 ans) utilisent Snapchat. Le réseau social totalise ainsi 9,6 millions d'utilisateurs mensuels et se place dans le top 5, derrière Facebook et Twitter (respectivement 32,7 millions et 12,1 millions d' utilisateurs mensuels mobiles en juin 2016) mais au même niveau qu'Instagram ou Linkedin.

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Contrairement au fonctionnement de base de Snapchat, qui joue beaucoup sur la recommandation et le bouche-à-oreille (un moteur de recherche vient tout juste d'être ajouté, tout comme le ciblage par centres d'intérêts), Discover permet aux éditeurs d'être visibles tout le temps et à tous les utilisateurs du réseau social.

En plus de cette visibilité privilégiée, la plateforme permet de créer du contenu de meilleure qualité, quand la philosophie de Snapchat s'approche du gribouillage sur photos et de l'instantané, et permet le partage entre utilisateurs.

Des exigences de moyens pour les éditeurs

Mais pour bénéficier de cette exposition premium, Snapchat se montre très exigeant. Pour se voir ouvrir l'accès à Discover, il faut pouvoir produire du contenu spécifique et de qualité. Chaque éditeur doit donc composer une équipe d'au moins quatre personnes à temps plein et actualiser régulièrement ses contenus.

Par ailleurs, les éditeurs américains doivent générer un volume minimal de recettes publicitaires. Pour la France, rien n'est confirmé mais Snapchat mise beaucoup sur le marché publicitaire français et, sans demander d'engagements chiffrés aux médias, le réseau social n'a sélectionné que des médias dont la stratégie digitale est déjà bien installée.

Un gros enjeu publicitaire

La bonne exposition n'est pas observée que par les médias. Selon la lettre Mind, LVMH (Guerlain, Vuitton et Dior), Renault et Universal se seraient déjà positionnés auprès du Monde, de Vice ou encore de Melty.

De gros annonceurs qui témoignent là-aussi d'un attrait fort pour Snapchat. Le réseau social a d'ailleurs triplé ses revenus publicitaires en un an : selon une estimation relayée par eMarketer, les recettes publicitaires de Snapchat devraient avoisiner le milliard d'euros en 2017.