Sondages en berne, manque de visibilité... chez les LR, l'angoisse monte
Par Élodie ForêtCe mardi soir, au siège parisien des LR, Laurent Wauquiez adressera ses voeux aux parlementaires. Le président des Républicains va devoir rassurer ses troupes, car dans les rangs, l'inquiétude grandit alors que les Européennes approchent, et que la tête de liste n'est toujours pas désignée.
Affolés par des sondages en berne, même les plus Wauquiezistes des Républicains voudraient bien que leur patron réagisse. "A 8% d'intentions de vote, il est urgent de faire campagne" s'alarme un membre de la direction.
Et à l'heure des vœux, c'est bien celui-là en priorité que le parti adresse à son chef : qu'il désigne la tête de liste et indique surtout la ligne politique de cette campagne européennes. "Pour l'instant, nous sommes dans le flou total" regrette un conseiller au parlement européen. Manque de visibilité et angoisse pour les eurodéputés sortants, pas sûrs de retrouver une place sur la future liste, avec seulement une dizaine de postes éligibles si les sondages s'avèrent justes.
Sur les Européennes, on perd du temps !
Laurent Wauquiez doit donc trancher, se remettre aussi au projet. C'est le second vœu. Car selon plusieurs sources, les réunions autour du programme se font rares. "Il y en a eu une ou deux, mais là c'est fini" souffle un ténor. "Triste" dit-il "que l'on regarde passer les trains", que les intuitions soient les bonnes sur le pouvoir d'achat et le carburant sans que cela ne se traduise politiquement, que la Macronie se réapproprie des idées de droite sans que celle-ci en tire le moindre bénéfice.
Laurent Wauquiez isolé
Troisième vœu récurrent : le retour au collectif. Beaucoup reprochent à Laurent Wauquiez de s'être isolé, d'avoir choisi le clivage plutôt que l'unité. Et ils sont peu aujourd'hui à savoir décrypter sa stratégie. _"Je ne le comprends pas vraiment" _soupire un sénateur. À l'heure du grand débat national, chez Les Républicains, c'est bien d'un débat interne dont on rêve.
L'entourage de Laurent Wauquiez, lui, ne veut pas céder pour l'instant à ces sirènes. Qu'importe le tempo des autres, du RN notamment qui a déjà lancé sa campagne pour les européennes "on ne regarde pas le couloir d'à côté".
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