Soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen : la contre-attaque du FN aux affaires de Marine Le Pen
Le Front national avait bien contre-attaqué pendant la campagne présidentielle en diffusant aux autorités une liste d'eurodéputés concernés par des soupçons d'emplois fictifs.
Les soupçons d'emplois fictifs concernant les assistants parlementaires sont-ils fondés ? Le Parisien a révélé ce lundi l'ouverture d'une enquête en mars dernier par le parquet de Paris, après la transmission d'une liste de 19 noms d'eurodéputés par l'élue FN Sophie Montel. Une contre-offensive en pleine campagne présidentielle, alors que le Front national est empêtré dans une enquête beaucoup plus avancée sur ses assistants parlementaires et alors que le Parlement européen ne verse plus les indemnités de certains députés frontistes, tels que Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen.
Florian Philippot l'avait expliqué sur notre antenne en mars dernier. Invité de Questions politiques dimanche 19 mars, le numéro 2 du FN avait défendu son parti à propos des assistants parlementaires également présents dans l'organigramme du Front national, en indiquant qu'il disposait d'une liste d'une "trentaine de parlementaires", concernant "une vingtaine de députés" européens, liste qui serait transmise sous quelques jours au Parquet national financier, le PNF, et à l'OLAF, l'Office européen de lutte antifraude.
Le Parlement se penche généralement sur les activités annexes
Première élue française incriminée, la ministre des Affaires européennes Marielle de Sarnez a rapidement démenti et annoncé son intention de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre Sophie Montel.
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Selon les informations recueillies par Sara Ghibaudo, journaliste au service police-enquête de France Inter, Philippine Laniesse, élue locale à Paris et ancienne assistante parlementaire de Marielle de Sarnez au Parlement européen a bien fait l'objet de vérifications de la part de l'instance concernant ses activités annexes, comme c'est généralement le cas lorsque des assistants parlementaires sont à temps partiel, sans que rien d'anormal ne soit constaté.
Du côté du parquet de Paris, les investigations ne font que commencer, il est donc trop tôt pour dire sir les faits dénoncés comportent une part de réalité. Faits qui concernent également les députés européens Michèle Alliot-Marie, Brice Hortefeux et Jérôme Lavrilleux, présents sur la liste transmise aux autorités, selon les informations de nos confrères de franceinfo.