
Jean-Jacques Beineix, l'artiste protéiforme
"D'un bord à l'autre, comme un cargo qui roule, dans le labyrinthe d'une création hétéroclite et souvent rêvée, au fil du dédale d'un musée réel, je prends la décision déraisonnable de m'exposer hors de la salle obscure" - Jean-Jacques Beineix
Le Musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt propose jusqu'au 29 septembre une exposition qui présente les multiples visages de Jean-Jacques Beineix.
Juliette Singer, commissaire de l'exposition a porté ce projet. Touchée depuis toujours par le cinéma de Jean-Jacques Beineix et plus particulièrement par ses héroïnes, intriguée par ses œuvres picturales et son approche de la musique, elle décide de monter une rétrospective qui ne mettrait pas en avant que le cinéaste mais aussi le peintre et le musicien. Ne restait plus qu'à convaincre l'interressé.
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Le parcours de l'exposition est une déambulation dans un appartement qui nous semble familier. Chaque pièce est un voyage dans l'univers particulier des films de Beineix.
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Visite Guidée avec un Jean-Jacques Beineix visiblement séduit par la scénographie de Cédric Guerlus
Le Bleu de Diva

C'est ce tableau de Jacques Monory, Opéra Furia n°8 qui a inspiré l'ambiance du film au réalisateur
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L'exposition propose également une découverte des autres talents du réalisateur. Artiste-peintre, documentariste, producteur, musicien et écrivain. Autant de facettes que Jean-Jacques Beineix a accepté de dévoiler dans trois espaces dédiés qui évolueront au fil des mois.
Beineix, le peintre

C'est l'aspect de son art que l'on connait le moins : la peinture. Même si les cinéphiles avertis avaient pu identifier certaines de ses oeuvres dans Mortel Transfert. C'est la première fois que Beineix expose en France (après le Japon). Jusqu'alors le peintre se cachait derrière sa caméra.Et c'est sur le mur de la cuisine de son grand-père qu'il faut peut-être aller chercher une vocation rapidement étouffée.
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Beineix, le pianiste
Au coeur de l'exposition un salon de musique. Au centre de ce salon, un piano à queue sur lequel est reproduit l'un de ses tableaux intitulé La Fin du monde. Sur le piano anamorphosé, Jean-Jacques Beineix, qui s'est mis au piano il y a quinze ans, viendra lui même jouer une pièce emblématique d'Erik Satie, Vexations (1893). Cette oeuvre, qui consiste en 840 exécutions d'un court fragment musical, est l'une des plus longues de l'histoire de la musique. Des élèves du conservatoire de Boulogne-Billancourt ainsi que des pianistes amateurs se succèderont également pour assurer la performance. Avec beaucoup d'humour, Jean-Jacques Beineix a rebaptisé cette performance "Les Beixations ".