"Substances nocives" détectées : l'UFC-Que Choisir déconseille les stylos-billes aux enfants

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"Substances nocives" détectées : l'UFC-Que Choisir déconseille les stylos-billes aux enfants

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Un rayonnage de stylos divers dans un supermarché du Pre Saint Gervais (illustration)
Un rayonnage de stylos divers dans un supermarché du Pre Saint Gervais (illustration)
© AFP - Myriam Tirler / Hans Lucas

Dans un test comparatif publié ce jeudi, l'association relève la présence de composés nocifs (perturbateurs endocriniens, allergènes, substances cancérogènes probables) dans 40 % des fournitures scolaires analysées. Et demande une action au niveau européen.

L'encre qui tâche les doigts, le stylo qu'on mâchouille... Des gestes anodins pour les écoliers, mais qui ne sont pas sans risque selon l'UFC-Que Choisir. Dans un communiqué publié ce jeudi, elle s'indigne de la "présence de composés nocifs" dans "40 % des fournitures scolaires analysées" (sur 36 produits au total). Des résultats similaires à celles d'une autre étude réalisée six ans plus tôt, signe que "les fabricants n'ont aucunement amendé leurs pratiques".

Il s'agit de fournitures parmi "les plus présentes dans les rayons", des feutres aux rollers en passant par les cartouches d'encre, surligneurs, crayons de couleurs et stylos-billes. Sur ces derniers, l'association se montre particulièrement inquiète : "Des substances classées cancérogènes probables ont été détectées dans les encres de 4 stylos-billes sur 6 testés." Globalement, l'UFC-Que Choisir "déconseille aux parents d’acheter à leurs enfants des stylos-billes compte tenu du cocktail de substances nocives retrouvées dans la totalité des références testées".

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Une réglementation européenne défaillante

Une présence de produits nocifs d'autant plus étonnante que "certains fabricants savent produire des fournitures indemnes - ou presque -". Plus étonnant encore, le prix des produits n'a pas grand-chose à voir avec leur qualité en la matière : "les articles de marques de distributeurs obtenant par rapport aux produits de grandes marques des notes comparables voire meilleures pour certains articles, tout en étant moins chers, ils peuvent, à l’occasion, avoir de réels atouts." Bon à savoir en pleine période d'inflation.

L'association explique cette situation par le fait que la loi n'a que peu d'impact sur la présence ou non de composants nocifs. La faute à une "règlementation européenne aussi laxiste qu'ubuesque" : "À la différence des jouets qui doivent respecter des exigences réglementaires très strictes, les fournitures scolaires ne relèvent d’aucune réglementation spécifique." L'UFC-Que Choisir demande donc "aux autorités françaises de porter le sujet au niveau européen afin que soit étendue à toutes les fournitures scolaires la réglementation européenne applicable aux jouets".