Bachar Al-Assad ne retient plus ses troupes et ses assauts meurtriers. L'offensive menée par l'armée officielle syrienne depuis plusieurs jours sur le fief rebelle de la Ghouta, a fait presque 200 morts. Il s'agirait pour le dirigeant syrien des prémices d'une attaque à venir de plus grande envergure.
Dieu ou les caves... Voila l'alternative qui "s'offre" aux habitants de la Ghoutha, la prière pour espérer une issue improbable et les sous-sols pour échapper encore un temps aux bombardements qui se multiplient au point d'imaginer qu'ils sont annonciateurs d'une offensive terrestre de grande envergure.
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Le régime de Damas veut reprendre l'enclave d'où sont régulièrement tirés des roquettes sur la capitale. Dans cette enclave où 400.000 personnes survivent depuis le début de la guerre, se mélangent de natifs et de réfugiés.
Car au fil des ans, la Ghoutha orientale est devenue le dernier endroit de la Syrie utile où ont convergé les opposants à Bachar Al-Assad. On trouve à la fois des rebelles islamistes mais ils sont mêlés aux civils et à quelques centaines de djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham. Pour Damas, le moment pour une reprise de la Ghoutha est propice. En effet, les combats que mènent au même moment les Turcs à Afrin au nord du pays contre les Kurdes syriens font diversion.
La guerre s'est tellement complexifiée que Bachar Al Assad n'est plus le seul ennemi public. Il a repris un peu d'air et les alliances transnationales inquiètent, Turquie, Iran, Russie promettent un nouveau sommet et les tentatives de médiation internationale avortent les unes après les autres, Genève, Astana, New-York, mardi matin, l'Onu se contente, une fois encore de parler de situation hors de contrôle et de souffrance insensée. C'est a peu près tout.