Syrie, la bataille de Palmyre
Les forces du régime syrien et celles de l'organisation de l'État islamique se disputent depuis plus de 24 heures la ville antique de Palmyre, au centre du pays. Le gouverneur de la province affirme que les djihadistes ont été chassés dimanche matin. Ils avaient pris le nord de la ville la veille.
Palmyre, vieille de plus de 2 000 ans, a sans doute déjà vu des batailles. Mais celle qui se joue en ce moment pourrait bien menacer tout un pan du patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco. Elle aurait aussi fait près de 300 victimes en quatre jours, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui se base sur des sources civiles, médicales et militaires. Parmi les victimes, 123 soldats du régime, 115 djihadistes et 57 civils.
Samedi, en début de soirée, les terroristes de l'État islamique avaient pris le contrôle d'une majeure partie du nord de la ville. Une avance depuis repoussée par les forces de Bachar al-Assad, si l'on en croit le gouverneur de Homs, la province dont fait partie Palmyre.
L'attaque de l'EI a été avortée et les djihadistes ont été chassés des périphéries nord et Est de Palmyre. L'armée continue de nettoyer la zone de bombes plantées (par l'EI) afin de rétablir la circulation.
L'armée aurait également tué "130 djihadistes" et repris une série de sites stratégiques dans le nord-ouest de la ville, comme des collines, des barrages et la tour de la radio et télévision.