Tout le monde ne peut pas être orphelin à la Grande Halle de la Villette du 26 nov au 7 déc 19
Par Valérie Guédot
La famille ! Voici le cadre chaleureux, oppressant et drolatique de la nouvelle création des Chiens de Navarre.
D’emblée, Jean-Christophe Meurisse donne le ton :
91% des Français affirment que la présence quotidienne de leur entourage familial leur apparaît comme essentielle. Je me sens bien souvent un égaré des 9% restants. Personnellement, je n’ai jamais vraiment cru à la notion de famille tant mon passé de ce point de vue-là n’est pas loin d’un désastre structurel et affectif.

Et paradoxalement, le projet, l’idée même me bouleverse puisque j’ai fondé moi-même une famille. J’aurai pu utiliser mon pouvoir bien humain de dire non à la conception mais j’ai dit oui. Pour perpétuer quoi ? Des réveillons de Noël ? Des otites ? De l’amour ?
Ce spectre large d’émotions que m’offre cette nouvelle recherche intime et spectaculaire est le point de départ idéal pour tenter de comprendre ce que représente cette société intime, étrange et violente à la fois.
Fidèles à leur principe d’élaborer le texte au fil des répétitions, et de laisser toujours une large place à l’improvisation, Les Chiens de Navarre ont commencé leur travail de création en lançant quelques idées de titres qui évoquent fort bien ce que leur inspire ce terrain miné des relations familiales : Les enfants préfèrent les jeux vidéo à la choucroute ; Maman, joue nous Médée ; Les arts ménagers ; Contes et légendes du péage de Saint Arnoult ; Pleure, tu pisseras moins ; Famille broyeur ; Dolto cul ; Les parents nourrissaient leurs enfants avec du coca ; I will survive.

►►► Distribution
- Mise En scène Jean-Christophe Meurisse
- Collaboration Artistique Amélie Philippe
- Avec Lorella Cravotta, Charlotte Laemmel, Vincent Lécuyer, Hector Manuel, Olivier Saladin, Alexandre Steiger, Judith Siboni
- Production Chiens De Navarre