La majorité des usagers se sent en sécurité dans les transports publics, mais femmes et jeunes se sentent plus exposés aux risques selon l'Observatoire national de la délinquance.
L'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) publie ce matin le résultat d'une longue étude qui porte sur plus de 52 000 personnes de plus de 14 ans ayant utilisé les transports en commun au cours des 24 mois précédent l'enquête. Cette étude sur le sentiment d'insécurité a été réalisée entre 2009 et 2013, soit avant les attentats de 2015 à Paris.
Une majorité des usagers plutôt en sécurité
Premier constat : la moitié se sent "toujours en sécurité" dans les transports (54%). 29% sont la plupart du temps en sécurité, alors que 16% se considèrent "parfois" ou "jamais" en sécurité.
Ce n'est pas l'évolution du sentiment d'insécurité dans le temps qui a été étudiée, c'est plutôt l'heure où l'on prend son bus, son métro ou son train, et si oui ou non on se sent en sécurité, ces horaires étant de surcroit soit choisis soit subis. Autre donnée importante : hommes et femmes n'ont pas le même sentiment d'insécurité.
Une femme sur cinq se sent rarement en sécurité
Ce sont bien les cas d'agressions sexuelles qui expliquent en premier lieu l'écart entre celles et ceux qui se sentent rarement en sécurité dans les transports en commun en France. Plus de la moitié des femmes ne se sentent pas toujours en sécurité (51% contre 38% pour les hommes), 20% des femmes se sentent rarement en sécurité (contre 12% pour les hommes).
Les actifs plus fragilisés
L'autre écart marquant de cette vaste étude sur le ressenti dans les transports en commun (écart de plus de 10 points), c'est entre les actifs urbains qui subissent leurs horaires et les retraités ou les vacanciers qui prennent le bus ou le métro lors de séjours dans les grandes villes.
"Les personnes inactives vont plus se sentir en sécurité par rapport aux urbains actifs car elles choisissent leurs horaires de transports et empruntent ceux qu'elles jugent le moins à risque", explique Cyril Risk, chef des analyses statistiques de l'ONDRP.