Trente morts après une explosion dans une ville turque

Une explosion ce lundi devant un centre culturel de la ville turque de Suruc, à quelques kilomètres de la frontière syrienne, a fait au moins trente morts et une centaine de blessés.
Au moins 30 personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées lundi dans la ville turque de Suruç, près de la frontière syrienne, lors d'un attentat suicide qui, selon les autorités turques, pourrait avoir été commis par le groupe djihadiste Daech. Si la paternité de l'attentat était confirmée, cette attaque serait la première survenue sur le sol turc depuis l'émergence du groupe radical, qui contrôle depuis plus d'un an d'importantes parties des territoires irakien et syrien, notamment près de la Turquie.
Un attentat suicide probablement commis par Daech
L'explosion, très forte, s'est produite vers midi dans le jardin d'un centre culturel de Suruç, au sud du pays, situé à une dizaine de kilomètres de la ville syrienne de Kobané d'où les jihadistes de Daech ont été chassés en janvier après quatre mois d'intenses combats face aux milices kurdes de Syrie. Les premiers éléments de l'enquête accréditent la thèse d'un attentat suicide commis par les djihadistes de Daech.
Rassemblement de jeunes kurdes et turcs
Selon Pervin Buldan, une député du parti pro-kurde HDP, l'explosion s'est produite lors d'un rassemblement de jeunes, turcs et kurdes, qui s'apprêtaient à se rendre à Kobani, une ville kurde de l'autre côté de la frontière syrienne qui a été le théâtre de violents combats entre forces kurdes et combattants de Daech. Une vidéo diffusée sur Facebook par un des groupes réunis à Suruc montre une vingtaine de personnes allongées sur le sol, certaines vivantes et d'autres tentant de leur venir en aide.
A quelques kilomètres, la frontière syrienne
Majoritairement habitée par des Kurdes, Suruc n'est qu'à une dizaine de kilomètres de la ville syrienne de Kobani, où une explosion s'est également produite lundi. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, une voiture piégée a visé un point de contrôle des miliciens kurdes de l'YPG. Un responsable kurde à Kobani a affirmé pour sa part que des explosions avaient été entendues dans la ville-frontière lors d'une opération menée pour détruire des charges laissées par les djihadistes avant leur retraite.