Trois femmes "radicalisées, fanatisées" interpellées dans l’Essonne

Suites de l’enquête sur les bonbonnes de gaz retrouvées dans une voiture en plein cœur de Paris : la police a interpellé trois suspectes. L’une d’elles a blessé un enquêteur.
En remontant la piste dans le dossier des bonbonnes de gaz retrouvées dimanche dernier dans une voiture abandonné quai de Montebello à Paris, près la cathédrale de Notre-Dame de Paris, les enquêteurs ont mené jeudi une opération à Boussy-Saint-Antoine dans l’Essonne, près d’un appartement où s’étaient réfugiées trois femmes âgées de 19, 23 et 39 ans. C'est cette dernière qui résidait à l'adresse où sont intervenus les agents.

"Radicalisées, fanatisées", elles "préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes", a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

► "Le dispositif mis en place pour les arrêter, c'était du lourd" : à Boussy-Saint-Antoine, le reportage de Virginie Pironon, de France Bleu 107.1
A Boussy-Saint-Antoine, le reportage de Virginie Pironon.
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Les suspectes voulaient passer à l'acte
L'alerte est remontée à Bernard Cazeneuve jeudi en fin de matinée, alors qu'il se trouvait avec le chef de l'État à Paris. Ses services de renseignement venaient d'intercepter plusieurs conversations où l'on comprenait parfaitement que les trois femmes voulaient passer à l'acte après l'échec du week-end dernier, avec la Peugeot 607 chargées de bonbonnes de gaz. Il est notamment question, dans ces échanges, d'attaques dans des gares, principalement la Gare de Lyon, à Paris.
Avant l’interpellation, la plus jeune des suspectes, qui s'est révélée être la fille du propriétaire de la Peugeot 607, a repéré les policiers en planque dans une voiture banalisée en bas de l'appartement de Boussy-Saint-Antoine et, par la vitre ouverte, a voulu porter un coup à l'aide d'un couteau de boucher à l’un d’entre eux, le blessant à l’épaule. Le policier a riposté avec son arme et la femme a été blessée de deux balles à la jambe. Elle est considérée comme la plus déterminée et la plus dangereuse par les enquêteurs : Inès M. était fichée S pour avoir déjà tenté de partir en Syrie. Elle était en contact là-bas avec un djihadiste bien connu des services de renseignements : Rachid Kassim, déjà considéré comme le donneur d'ordre de l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray.
►L'attentat à la bonbonne de gaz évité à cause d'un désaccord entre les suspectes, interpellées jeudi? Les explications d'Emmanuel Leclère :
L'attentat à la bonbonne de gaz évité à cause d'un désaccord entre les suspectes, interpellées jeudi? Les explications d'Emmanuel Leclère :
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Dans l'enquête, sept personnes ont donc été arrêtés : trois femmes jeudi et deux couples mis en garde à vue, deux frères et leurs compagnes.
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