Trop et mal traité : les Français insatisfaits de la couverture médiatique du Covid-19
Par La rédaction numérique de France InterD'après le baromètre de la confiance dans les médias La Croix / Kantar qui parait ce mercredi, 74% des Français estiment que l'épidémie a occupé trop de place dans l'actualité. Et plus de quatre sur dix estiment qu'elle a été mal traitée.
Chaque média saura-t-il en tirer les leçons qui s'imposent ? Les Français sont majoritairement insatisfaits de la couverture de l'épidémie de Covid-19, d'après le 34e baromètre de la confiance dans les médias La Croix / Kantar.
Soixante-quatorze pour cent des personnes interrogées déclarent ainsi que le nouveau coronavirus a occupé une trop grande place dans l'actualité médiatique. Omniprésent, mais aussi mal traité, pour 43% des sondés.
Principaux reproches : une trop grande place accordée à des non-spécialistes du sujet, une dramatisation des événements, le relai de points de vue extrêmes et de fausses informations. Plus de la moitié des Français ont le sentiment d'avoir été mal informés sur l'origine du virus (57%), les débats sur la chloroquine (54%) et les conséquences psychologiques de l'épidémie et du confinement (53%).
La conférence citoyenne sur le climat trop peu présente
Autres événements ayant bénéficié d'une sur-couverture médiatique : l'élection présidentielle américaine et le renoncement par le prince Harry et Meghan Markle de leurs titres royaux. À l'inverse, les personnes interrogées auraient préféré avoir accès à davantage de contenus concernant la conférence citoyenne pour le climat (48%), les révélations d'abus sexuels dans le monde sportif (44%) et le mouvement pour la démocratie en Biélorussie (32%).
Le baromètre s'intéresse aussi à la façon dont les Français consomment l'actualité nationale et internationale. La télévision reste le premier média d'information (46%), bien qu'en déclin continu. La courbe continue de se rapprocher de celle d'Internet, qui est la deuxième source d'information (34%), devant la radio (14%) et la presse écrite version papier (5%). En revanche chez les moins de 35 ans, Internet est largement en tête (66%).
Il ressort par ailleurs du sondage une confiance dans les médias en légère hausse, quel que soit le support, la radio bénéficiant du meilleur indice de crédibilité.
Néanmoins**, la confiance en l'indépendance des journalistes reste faible**. Soixante-trois pour cent des personnes interrogées estiment qu'ils ne résistent pas aux pressions des partis politiques et du pouvoir ; 59% qu'ils ne sont pas indépendants face aux pressions de l'argent.