Twitter teste une nouvelle option qui permet à ses utilisateurs de signaler les messages "trompeurs"

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Twitter teste une nouvelle option qui permet à ses utilisateurs de signaler les messages "trompeurs"

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La plateforme Twitter veut permettre à ses usagers de signaler des messages propageant de fausses informations.
La plateforme Twitter veut permettre à ses usagers de signaler des messages propageant de fausses informations.
© Getty - DeFodi Images

Pour lutter contre les "fake news", Twitter vient d'annoncer qu'il testait un nouvel outil pour permettre à ses utilisateurs de signaler des contenus potentiellement trompeurs ou relevant de la désinformation.

Twitter a annoncé ce mardi 17 août qu'il testait une nouvelle fonctionnalité pour permettre à ses usagers de signaler de tweets potentiellement "trompeurs". Si la possibilité de signaler des messages existe déjà, par exemple pour alerter la plateforme concernant des tentatives de spam, du contenu illicite ou des propos discriminatoires, l'entreprise souhaite, à terme, élargir cette fonction à tout message propageant de fausses informations ou portant à confusion. Une option réclamée par de nombreux utilisateurs du réseau social, qui a vu le phénomène des "fake news" exploser ces dernières années.

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Une option testée aux États-Unis, en Corée du Sud et en Australie

La fonctionnalité n'est pour l'instant accessible qu'à une poignée d'utilisateurs aux États-Unis, en Corée du Sud et en Australie et pourrait bientôt se généraliser à l'ensemble de la plateforme si les essais sont concluants : "Nous sommes en train d'évaluer si cette approche est efficace, donc nous commençons à petite échelle" a déclaré Twitter dans un communiqué. "Nous ne pourrons pas répondre à chaque signalement durant cette expérience, mais vos contributions nous permettront d'identifier des tendances afin d'améliorer la vitesse et la portée de notre travail contre la désinformation".

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En janvier dernier, Twitter avait lancé un forum communautaire qui permettait aux utilisateurs de partager entre eux des tweets jugés mensongers pour identifier les fausses informations et y apporter du contexte. Baptisé "Birdwatch", le forum comptait mobiliser l'intelligence collective au service de la lutte contre les "fake news", particulièrement face à la propagande antivaccin ou aux fausses informations partagées durant la pandémie de Covid. Il est, lui aussi, toujours en phase de test et réservé aux États-Unis à l'heure actuelle.

Si Twitter joue la carte de la confiance envers ses propres usagers, ces mesures sont surtout le reflet des différences de moyens entre les différents réseaux sociaux pour lutter contre la désinformation : compter sur une communauté d'internautes est moins coûteux que de recruter des modérateurs chargés de filtrer les contenus postés. Si l'entreprise possède déjà des salariés charger de modérer les tweets signalés, elle tente actuellement de mettre en place un système hybride de détection automatique des contenus trompeurs et de vérification humaine pour supprimer les messages problématiques.

Un partenariat avec les agences de presse Reuters et AP 

Le réseau social durcit progressivement ses règles, notamment depuis la campagne électorale américaine de 2016 et l'élection de Donald Trump. L'ancien président des États-Unis avait été définitivement suspendu du réseau social en février dernier suite à de nombreux messages mensongers sur le scrutin électoral et des appels à la violence répétés. Ce système s'applique désormais également à la propagande antivaccin : au bout de cinq rappels à l'ordre, les utilisateurs peuvent être bannis définitivement. 

Début août, Twitter avait également annoncé un partenariat avec les agences de presse Reuters et AP pour permettre d'ajouter rapidement des éléments contextuels précis en cas d'informations majeures émergeant dans les "Tendances" (les sujets les plus discutés) de la plateforme à l'image de ce que Facebook a pu faire avec l'Agence France Presse notamment.