"Un homme extra", "révolutionnaire" : cascade d'hommages après la mort de Philippe Gildas
Par Julien Baldacchino, Alexandra Ackoun
Philippe Gildas, journaliste et animateur de télévision et de radio, célèbre notamment pour son émission "Nulle Part Ailleurs" sur Canal Plus, est mort dans la nuit de samedi à dimanche, à l'âge de 82 ans. Il souffrait d'un cancer.
Philippe Gildas est mort, dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé ce dimanche matin la radio Europe 1 pour laquelle il a longtemps travaillé. Il avait 82 ans et souffrait d'un cancer. Animateur de radio et de télévision, il a marqué l'histoire des médias en présentant l'émission mythique Nulle Part Ailleurs, sur Canal +.
De nombreuses personnalités du milieu des médias, dont une bonne partie de celles et ceux qui ont travaillé avec lui notamment pendant les années Canal. Interrogé par France Inter ce dimanche, Jérôme Bonaldi, qui était chroniqueur dans Nulle Part Ailleurs, a déclaré :
"J'ai perdu mon père professionnel : c'est lui qui m'a dit dès le départ que ce n'est pas la cravate qui fait le journaliste. On peut très bien manipuler les choses sans se salir les mains. Philippe a inventé un nouveau métier : il était journaliste et animateur. A l'époque, c'était révolutionnaire. (...). Tous ceux qui sont à l'antenne ont quelque chose de Gildas, même s'ils ne le savent pas".
La réaction de Jérôme Bonaldi à la disparition de Philippe Gildas
28 sec
Son compagnon d'antenne, Antoine de Caunes, lui a rendu hommage dans la matinée sur Instagram.
Pour afficher ce contenu Instagram, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Ses anciens collègues de Canal +, comme Bruno Gaccio (auteur des Guignols à l'époque), José Garcia ou Pierre Lescure lui ont aussi rendu hommage ce dimanche matin, de façon unanime.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
De Combat à Canal +... en passant par Inter
Né en 1935 à Auray dans le Morbihan, il se destinait, au départ, à une carrière de professeur de lettres. Mais un soir de 1960, alors veilleur de nuit dans un hôtel pour financer ses études, il croise Jean Yanne qui le convainc de s'inscrire, comme lui, dans une école de journalisme. Diplôme en poche, il entre d'abord comme secrétaire de rédaction au journal Combat, puis à partir de 1962 à RTL, dont il devient vite directeur de l'information.
C'est à cette époque qu'il troque son vrai nom - Philippe Leprêtre - pour un pseudonyme, en faisant du prénom de son fils son nouveau patronyme. A la radio, il bascule sur Europe 1, où il restera de longues années. Mais il fait aussi un passage par France Inter entre 1974 et 1975, où il présente les journaux de la matinale, dont voici un extrait :
le iournal de Philippe Gildas 1974
1 min
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Côté télé, c'est en 1969 que la télévision de l'ORTF lui ouvre les portes Il officie ensuite sur TF1, puis Antenne 2 où il présente la Chasse aux Trésors, avant de se lancer en 1985 dans l'aventure Canal +.
Nulle Part Ailleurs, émission mythique
C'est là qu'il présente l'émission avec laquelle il a marqué l'histoire de la télé : le talk-show quotidien en direct Nulle Part Ailleurs. Sur ce plateau, il est le témoin privilégié des loufoqueries des Nuls, à qui il donnera leur nom, puis d'Antoine de Caunes et de José Garcia, qui se moquent souvent de ses grandes oreilles et de sa petite taille, dont il s'amuse lui-même. Quant à son rire, il est l'un des plus communicatifs du PAF.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Il arrête Nulle Part Ailleurs en 1997, puis occupe un temps les fonctions de directeur d'iTélé (alors appelée i>Télévision), la toute jeune chaîne d'info du groupe Canal. Après, il y a Paris Première, puis la chaîne Vivolta consacrée aux seniors qu'il lance en 2007. Mais pour le public, il reste lié à l'histoire de Canal +, chaîne dont il disait avoir adoré la liberté et l'impertinence, mais qu'il confiait récemment ne plus regarder, triste de voir ce qu'elle était devenue.
Sur les réseaux sociaux, de très nombreuses personnalités médiatiques qui travaillaient avec lui ont posté des messages de tristesse et de souvenirs.